Burkina : la communauté internationale condamne le coup d’État

Plusieurs organisations de la communauté internationale ont condamné le coup d’Etat mené dimanche au Burkina Faso contre le président Roch Marc Christian Kaboré.

Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres “condamne fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force” et “appelle les putschistes à déposer les armes”, selon un communiqué publié lundi, par son porte-parole Stéphane Dujarric.

Guterres a également exhorté les putschistes à “protéger l’intégrité physique du président et des institutions du Burkina Faso”.

Le Haut représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé, dans une déclaration, les soldats à demeurer fidèles à leurs missions premières de protection de la population et de défense du territoire, en faisant valoir leurs revendications de manière non violente.

Pour sa part, le président français Emmanuel Macron a condamné mardi le coup d’Etat. “J’ai eu de premiers échanges avec les dirigeants de la région, j’en aurai dans les prochains jours”, a déclaré Macron en marge d’un déplacement dans le Limousin (dans le centre de la France).

“Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l’organisation régionale qu’est la CEDEAO”, a-t-il dit selon la presse française.

Dans une déclaration, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo, Président en exercice de l’Union Africaine a condamné “fermement l’arrestation du Président Roch Marc Christian Kabore et demande sa libération immédiate et inconditionnelle”.

Tshisekedi a appelé l’Union Africaine, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les Nations Unies et toute la communauté internationale à conjuguer efficacement leurs efforts pour s’opposer à tout recours à la force pour une sortie de crise politique au Burkina Faso.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) “condamne cet acte d’une extrême gravité qui ne saurait être toléré au regard des dispositions réglementaires concernées”.

Dans un communiqué, elle a soutenu qu’elle tenait les militaires pour responsables de l’intégrité physique du président Roch Marc Christian Kaboré.

— Le G5 Sahel préoccupé

Pour sa part, le G5 Sahel (force conjointe regroupant 5 pays sahéliens, dont le Burkina Faso) s’est dit ” très préoccupé par le déroulement des évènements politiques et militaires au Burkina Faso, qui sont de nature à mettre en péril les acquis démocratiques dans ce pays membre de l’organisation”.

Dans un communiqué, il “condamne énergiquement cette tentative d’interruption de l’ordre constitutionnel” et exige le respect de l’intégrité physique du Président du Faso et de toutes les autorités détenues.

Le G5 Sahel appelle l’ensemble des parties à privilégier le dialogue pour résoudre toutes les contradictions dans le calme et la sérénité.

Avec Anadolu