On a sakirfié le sien rouge de Koudougou et le çat noir du Nayala pour rien

(A lire à haute voix) Depouis la nominachion de Albière coimme Permyé ministre, les gros bonnets courent pagtout chez les marabouts. Beintôt, on va verra sur la route de Kossyam, de la cola, des oeufs, des cauris, et miême des estrings. Mais ceux qui vont fiaire ça n’ont qu’à demander à Ladji Saydou. Lui il a sakirfié le sien rouge de Koudougou, ça n’a n’a pas marsé. Il a sakirfié le çat noir du Nayala, zéro lembouroudji. Il est tombé. Et malgré que son naam est fini, Ladji continuait de marser yada yada dans la cour de Kossyam. Pour que, à cause de son wack, Sandaogo le voit et dit : “Ladji, vient tu vas seras mon directaire de cabinou.”

Mais, ça aussi, c’est gaté. En plein midi, on a dit lui de sogtir de son burou. Le zoug-nal Repogter dit que il n’a pas prend son sac. Ah, z’imagine ce qu’il y avait dans le sac : des queux de bombandé, des maabrés ou ceintures wackés, des poudres noires.

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Donc, le çat noir a été sakirfié cadeau. Pendant que les vrais volères se tapaient des miniards à le pérzidence, lui, on le attarpe pour chept cent mille francs. Opérachion mains porpes. Un samogo, c’est pas la piène quoi! Et on a enlèvé lui de son poste de directaire de l’Enèche-Pé. C’est là qué le çat noir a dit qué c’est pasqué Odilon Damiba, le papa de Sandaogo, n’est plus viivant. Que sinon, lui il serait directaire toute sa vie. Qué le papa du pérzident, c’est son grand grand t’ami.

Bon, coimme M’Kiè Saydou est pagti de Kossyam, patêtre que les siens rouges va auront la paix. Le çat noir aussi.

Dessin : Timpous

Texte : M’Ba Rabi