[Tribune] “Le PASTEF, un cas d’école pour les Hommes politiques burkinabè et leurs partisans”

Ceci est une tribune libre de Arnold Zongo.

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J’ai suivi l’évolution du PASTEF (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique, et la Fraternité) depuis sa création en 2014 par Ousmane Sonko, jusqu’à nos jours.

Ce jeune parti, qui a débuté sans grands moyens, est un cas d’école pour nos Hommes politiques. Ce parti a cru en son programme politique et en l’avenir démocratique du Sénégal. Pendant neuf bonnes années, ce parti a travaillé à conscientiser les Sénégalais et à se construire une bonne base politique. Ils ne sont pas embarqués dans des coalitions sans têtes ni queues pour parvenir au pouvoir.

En 2018, j’avais prédit que le MPP ne tiendrait pas une dizaine d’années (le temps de deux mandats). J’avais dit qu’après le Président Roch, le parti allait s’écrouler malgré les moyens énormes dont il disposait. En effet, le MPP disposait, certes, d’une base électorale, mais il n’avait aucune base sociale et politique. La majeure partie de ses militants n’étaient pas convaincus de l’idéal démocratique du parti.

La preuve en est que dès les premières heures du coup d’Etat de Damiba, des milliers de militants du MPP, ainsi que les sous-partis qui le constituaient, avaient rendu leur démission pendant que le Président Kaboré était encore entre les mains des putschistes.

Au Burkina, des Hommes politiques sont prêts à tout pour le pouvoir. Même s’associer avec des partis qui ne partagent pas leurs idéaux. Certains leaders politiques ont appelé l’armée à prendre le pouvoir, espérant ainsi bénéficier plus tard de bonne grâces.

On ne triche pas en politique. Que l’on soit militant ou Homme politique, il faut de la patience et de la persévérance. Il faut surtout être constant et croire en ses idéaux.

La démocratie, ce n’est pas pour des gens avides de pouvoir et d’argent. C’est pour des Hommes d’honneur et de conviction.

Vive la Démocratie!

Arnold Zongo