Sécurité, économie, agriculture, diplomatie : le Capitaine Traoré fait le point et dresse des perspectives

Ce 26 avril 2024, le président de la transition a accordé un entretien aux confrères de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB). Les questions relatives à la culture, la sécurité, l’économie, l’agriculture, entre autres, ont été les principales thématiques abordées au cours de cet entretien.

Le président a indiqué que la culture occupe une place très importante dans la gouvernance actuelle. ” Nous avons beaucoup de choses en perspectives pour pouvoir démarrer l’hôtellerie et le tourisme surtout “, a t-il déclaré. Et pour ce qui est de la journée du 15 mai dédiée à la culture et à la tradition, Ibrahim Traoré a expliqué qu’il faut aller aux sources. Selon lui, c’est une occasion donnée aux traditionalistes de fêter et être en contact direct avec les ancêtres. “C’est une bonne chose. Elle permettra également aux Burkinabè de connaître leur tradition, leur culture”.

Côté sécurité, le chef de l’État a fait plusieurs annonces sur le plan de l’équipement.” Nous ne sommes même pas à 15% de ce que nous voulons. Vous verrez beaucoup de choses dans ce mois de mai. Il faut se préparer de sorte que la génération à venir ne puisse pas connaître cette situation “, a affirmé Capitaine Traoré.

Le chef de l’Etat a par ailleurs indiqué que les terroristes bénéficient de complicités internes. “Même dans l’armée, dans nos villes, … les enquêtes ont démarré et on va les retrouver”, prévient-il.

Concernant la presse internationale qui “diabolise” nos FDS, le président a expliqué que ces médias se battent pour leurs pays avec, malheureusement, des complicités internes.

Nous allons vaincre le terrorisme et ça ne leur plaît pas. Le hic, c’est que ” nos presses locales relaient leurs informations. Il ne faut pas que nos presses se prêtent à leur jeu. C’est pas logique “, prescrit le Président de la Transition.

Concernant les officiers radiés, le président estime que les responsabilités sont lourdes quand un officier ne prend pas toutes les mesures : ” Il faut être ferme, car la guerre ne se fait pas dans le laxisme… On préfère que les hommes combattent et reviennent raconter leurs batailles. C’est ça le plus important. “

Pour relancer l’économie nationale, le président a indiqué qu’il s’agit d’abord de maîtriser les dépenses publiques : ” On est en en train de le faire et ça nous permet de faire des acquisitions… Il faut qu’on s’industrialise, pour employer les jeunes et éviter que nos devises s’exportent…”, a-t-il expliqué, privilégiant l’autofinancement des entreprises publiques. Ainsi, Capitaine Traoré dit fonder beaucoup d’espoir en l’entrepreneuriat communautaire.

Le président Traoré a remercié abondamment les Burkinabè qui participent à l’effort de guerre.

Dans le domaine de l’agriculture, Ibrahim Traoré estime que la production de blé et autres spéculations est plus que nécessaire pour réduire les importations, pouvoir produire et transformer à l’intérieur.

Sur le volet diplomatique, le chef de l’Etat a indiqué qu’il y a des soucis avec certains pays : ” Du côté de la Côte d’Ivoire, il y a du développement à faire. Tous les déstabilisateurs du Burkina sont là-bas, et ne se cachent pas. Il faut dire la vérité et il y a un problème avec les autorités de ce pays…D’ailleurs, on n’a pas de contact particulier….Mais, on suit”, a-t-il expliqué.

Ibrahim Traoré a souligné que les actes de la transition ont eu beaucoup d’impact positifs dans tous les domaines. ” On a fait des progrès, il reste beaucoup à faire, et notre objectif est très grand”, a-t-il conclu.