Les travailleurs de la Société Internationale de Transport par Rail (Sitarail) ont mis en exécution leur mot d’ordre de grève de 120 heures ce mardi 25 octobre 2022. Cette grève fait suite à une négociation infructueuse avec la Direction générale de la Sitarail. Les cheminots exigent la satisfaction de leur plateforme revendicative qui porte sur 9 points.
Réunis ce mardi matin au siège du Comité CGT-B / Sitarail Bobo, les travailleurs de la Société Internationale de Transport par Rail observent un arrêt de travail de 120 heures. Selon le Secrétaire général du Comité CGT-B, cette grève, qui touche toutes les lignes ferroviaires, fait suite à un dialogue de sourd entre la Direction générale de la Sitarail et le Syndicat des travailleurs. La dernière rencontre, qui a eu lieu entre les deux parties le lundi 24 octobre 2022, n’a pas permis de trouver un consensus.
A en croire le Secrétaire général du Comité CGT-B / Sitarail Bobo, Bagnon Florentin Badolo, au cours de la rencontre qui a eu lieu avec le représentant de la Sitarail au Burkina, Lazare Banssé, celui-ci leur aurait fait savoir qu’il était venu, non pas pour négocier, mais pour leur demander de sursoir à leur mot d’ordre de grève.
Pour le Comité CGT-B, au regard de la gravité de la situation, ce n’est plus à la Sitarail de résoudre le problème, mais à la Direction générale du travail de le faire. Malheureusement, cette dernière n’a pas pu mettre d’accord les deux parties. C’est ainsi que le syndicat a maintenu son mot d’ordre de grève.
Rappelons que cette grève des travailleurs de la Sitarail fait suite à un préavis déposé auprès des premiers responsables de la société le 5 octobre 2022, selon le Secrétaire général du comité CGT-B. Les travailleurs de la Sitarail exigent, dans leur plateforme, la satisfaction totale de leurs 9 points de revendication. Parmi ces points figure la protestation contre le maintien en contrat à durée déterminée de certains travailleurs admis à la retraite.
La Direction générale de la Sitarail a, elle, de nouveau affirmé sa disponibilité à dialoguer avec ses partenaires sociaux. Elle qualifie d’ailleurs, une fois de plus, la grève de 120 heures des cheminots du Burkina d’illégale.
A la fin des 120 heures de grève, si rien n’est fait, le comité CGT-B / Sitarail Bobo dit se réserver le droit d’engager une autre grève, cette fois sans préavis.
Gibran Millogo,
Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Grand Ouest