“Ils sont nombreux, ces dirigeants africains qui ont brandi le nom de l’impérialisme pour cacher leurs échecs.” (Arnold Zongo)

Dans la tribune libre ci-dessous, Arnold Zongo traite de la responsabilité des Etats et des dirigeants africains dans les problèmes que connait le continent.

Il y a de cela quelques années, je suis arrivé à la conclusion qu’aucun pays n’est responsable des échecs et du sous développement d’un autre, en ce 21ème siècle. Cela m’a pris, certes, du temps, mais on ne finit jamais d’apprendre.

Ces vingt dernières années, ils sont nombreux ces dirigeants africains qui ont brandi le nom de l’impérialisme pour cacher leurs échecs. Pendant ce temps, l’impérialisme n’empêche pas leurs voisins de se développer. Même sous Sankara, l’impérialisme ne consistait pas à indexer autrui, mais plutôt à appeler les Burkinabè à se remettre en question : “L’impérialisme se trouve dans vos assiettes ; n’allez pas plus loin”.

Nous avons refusé de bâtir des institutions fortes. Nous avons pendant des années prôné l’injustice, la corruption, la paresse, l’indiscipline, et l’incivisme. Aujourd’hui encore, l’éducation, la formation et la santé sont le dernier de nos soucis. Regardez le budget alloué à ces domaines!

Si le terrorisme s’est étendu ainsi au Sahel, c’est la faute de nos Etats et de personne d’autre. Le terrorisme profite de la faiblesse des Etats pour s’installer durement. Plus de 40 millions de Sahéliens vivent avec moins de 500 Francs par jour. C’est le summum de la pauvreté.

Alors, remettons nous en cause et travaillons comme les autres!

Arnold Zongo