Vainqueurs de la CAN féminine et masculine de Floorball à Abidjan le 17 septembre dernier, les équipes burkinabè ont regagné Ouagadougou dans la nuit du mercredi 20 septembre. Les ambassadeurs du Burkina qui ont illuminé la compétition avec à la clé un double sacre, ont été accueillis par la presse et quelques supporters.
Chez les hommes, les Etalons ont battu le pays organisateur la Côte d’Ivoire en finale sur le score de 3-2. Pour Ousmane Compaoré, Capitaine des Étalons homme, l’objectif était de remporter la CAN quelque soit l’adversaire. “On s’est donné à fond pour remporter la victoire. En deux mois, nous nous sommes préparés durement… Le courage et l’expérience ont fait la différence et nous avons remporté cette CAN… ”, a-t-il indiqué.
Quant aux dames, elles se sont imposées devant le Kenya aux tirs au but 1-0 en finale. Comme chez les messieurs, l’objectif était le sacre suprême. “On a eu des entraînements intenses de deux mois grâce au bureau de l’ABF (Association Burkindi de Floorball : NDLR), qui nous a soutenu et qui nous a donné cette opportunité. Notre effort a ainsi abouti aux deux trophées qu’on a ramenés”, a laissé entendre Safiatou Ouedraogo, capitaine des Étalons dames.
Les Étalons floorballeurs ont participé à cette CAN qui a regroupé 5 pays, à savoir le Kenya, le Cameroun, le Maroc, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, grâce à l’association Burkindi de Floorball. À ce propos, des voix se sont élevées pour contester cette participation de l’équipe à cette CAN. La nouvelle fédération mise en place pendant que l’équipe participait à ce tournoi, a dit ne pas reconnaître ces titres.
Ali Bachenon, Président de l’ABF s’est exprimé sur la polémique née de cette participation de l’équipe burkinabè à la CAN. “On a eu beaucoup de félicitations, notamment de l’IFF (Fédération Internationale de Floorball : NDLR) et des autres délégations”, a-t-il signalé, avant d’aborder le problème suscité. “ Je vais être direct, il y a un certain conflit qui existe depuis la Côte d’Ivoire. Il y a deux camps. Un Camp où il y a des jeunes passionnés, qui veulent développer le Floorball, qui ont commencé à jouer il y a bien longtemps et qui veulent jouer. Et dans l’autre camp nous avons des gens , la plupart des professeurs d’EPS qui n’ont jamais joué de Floorball, mais qui veulent s’accaparer et créer une fédération…”, a-t-il expliqué.
Les circonstances de l’absence d’autorisation des autorités pour la participation à cette CAN ont également été évoquées par le président de l’association. “… On a déposé une lettre de demande d’autorisation pour participer à la CAN au ministère le 18 août sans suite. Autour du 27, on entend que le secrétaire général a lancé une lettre pour annoncer la création d’une fédération de Floorball le jour même ou la CAN se tenait. On est surpris qu’on puisse prendre une décision qui va impacter l’avenir du Floorball au moment où ceux qui mouillent le maillot sont absents du pays pour la défense de la patrie…”.
Ali Bachenon a par ailleurs indiqué que l’association a pris en charge l’entièreté de la participation des équipes à coups de millions, avant de s’apercevoir que le ministère ne délivrerait pas l’autorisation, “ On était déjà face à un dilemme. Soit on fonce, soit c’est le Burkina qui perd la face. Les jeunes ont fait leur choix… Je vous dis clairement, c’est pour le Burkina Faso que nous avons fait ça. On n’est pas allé là-bas pour défier qui que ce soit”, a-t-il déclaré.
En rappel, le Floorball est un sport collectif où deux équipes de cinq joueurs et un gardien s’affrontent en trois tiers-temps de vingt minutes. L’objectif est de mettre la balle dans le but adverse à l’aide d’une crosse. Il a été introduit au Burkina par le suédois Göran Björkdahl.