COPA/BF : une manifestation le 11 décembre prochain en réponse à la fête de l’indépendance

La Coalition des Patriotes Africains du Burkina Faso (COPA/BF) a animé  une conférence de presse ce jeudi 11 novembre 2021. La gestion de la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso et l’annonce solennelle d’activités à venir, étaient les points abordés par les animateurs de la conférence de presse. Le présidium était composé de Roland Bayala, porte-parole de la COPA/BF, Moussa Sanfo, Pingwendé Boris Guissou, et Asseta Salogo, tous membres de la coalition. C’était à la Bourse du travail, à Ouagadougou.

« Notre situation sécuritaire actuelle est désastreuse et ne fait que s’empirer de jour en jour. Si, hier encore, chacun d’entre nous se disait et espérait que cette crise sécuritaire, comme bien d’autres qu’a connues notre chère patrie, était passagère, nous avons vite compris que celle-là est à la fois historique et décisive, et qu’elle pourrait nous conduire fatalement dans l’abime la plus totale, si rien n’est fait », a-indiqué le porte-parole de la COPA/BF, d’entrée de jeu.

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Roland Bayala a signifié que, de 2015 à aujourd’hui, la crise sécuritaire a déjà coûté la vie de milliers de personnes. Pour cela, il a affirmé que le Burkina Faso disparaitra si l’on n’y prend garde. C’est pourquoi, a-t-il relevé, la Coalition propose au gouvernement des alternatives “pour que cesse enfin le spectacle désolant “.

Au niveau de la gouvernance interne, elle propose de décréter l’Etat d’urgence, de doter nos FDS et VDP de moyens matériels et logistiques militaires plus performants, afin que les opérations militaires soient suivies de drones et de moyens aériens, pour récupérer des territoires.


Aux niveaux international et géopolitique, la COPA/BF a exigé du gouvernement d’inscrire la lutte contre le terrorisme dans la lutte globale contre l’impérialisme occidental et sa volonté d’invasion des Etats du Sahel, de revoir les choix stratégiques et militaires qui lient nos pays à ses partenaires bilatéraux, notamment la France, et enfin, de “rompre avec les vieux accords militaires improductifs et rétrogrades qui lient notre pays à la France”.


Dans la suite de sa déclaration, en plus de dénoncer la CEDEAO, la COPA/BF a condamné “la répression violente” qu’ont subie leurs militants et sympathisants lors de l’appel à la mobilisation du 30 octobre dernier à Bobo-Dioulasso. « Que notre gouvernement le prenne pour dit : il n’y a pas de pouvoir sans peuple, et on ne veut gouverner qui ne le veut », a ajouté M. Bayala.


Le principal animateur de la conférence de presse a par la suite annoncé que la COPA/BF organisera une manifestation d’envergure nationale le 11 décembre prochain. Selon M. Bayala, le choix de cette date se veut symbolique. « Il traduit aisément la volonté de notre peuple de mettre sous coupe réglée, la célébration malicieusement politique d’une soi-disant accession de notre pays à l’indépendance qui n’est pas une en réalité », a-t-il justifié.