[Tribune] La défense des libertés ne doit pas négliger le miroir du temps.

Ceci est une tribune libre du Mouvement Citoyen de la Diaspora Burkinabè.

ll ne faudrait pas après s’être tu sur les bradations des libertés des autres, ou pire après y avoir activement participé, s’en découvrir seulement aujourd’hui des apôtres et farouches défenseurs, uniquement en raison de ce qu’on voit ( à tort ou à raison ), les mêmes menaces planer sur les nôtres.

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La sincérité des déclarations et dénonciations doit aussi se mesurer à cette aulnes.
Ce n’est pas d’aujourd’hui en effet que datent les dégradations mensongères d’images, les insultes, les vols électoraux, les déstabilisations de partis politiques , les aiguisements de machettes contre des adversaires, les compromissions avec des terroristes, les corruptions, les arrestations et jugements anticonstitutionnels.

Bref! les domestications des juges, des libertés et de la loi fondamentale ont depuis les origines miné les bases de la démocratie pluraliste et des libertés à la sauce occidentale.
Dénoncer et flétrir ces faits aujourd’hui n’est pas mauvais en soi, mais s’y adonner avec complaisance et grandiloquence, en oubliant la perspective historique, en négligeant résolument d’en situer les responsabilités et au besoin de battre même sa coulpe, dévalue les propos mêmes encore une fois justes dans les principes.

Si nous vivons aujourd’hui dans une situation que l’on pourrait qualifier de fautive, les atténuations ou exonérations de peines peuvent en droit découler du fait que cette situation n’existerait pas si elle n’avait pas bénéficié d’auteurs premiers, de créateurs invétérés . Ayons toujours cela à l’esprit pour vraiment chercher à sortir du mensonge, de l’abêtissement populaire et du populisme cynique qui nous collent à la peau de manières si nuisibles au peuple.

Pour le Mouvement Citoyen de la Diaspora Burkinabè

Cédric OUEDRAOGO
Président