Syndicat des médecins soudanais : 17 civils tués par des tirs d’artillerie lourde à Khartoum

Au moins 17 civils ont été tués mercredi dans les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR) dans le sud de la capitale du Soudan, selon des médecins locaux.

Dans un communiqué publié jeudi, le Syndicat des médecins soudanais a fait savoir que la zone de Mayo avait été la cible d’un bombardement intensif tard dans la nuit, faisant au moins 106 blessés, dont 36 ont dû subir une intervention chirurgicale.

Le bilan pourrait s’alourdir en raison des tirs d’artillerie lourde qui se poursuivent à Khartoum, théâtre depuis des semaines d’affrontements entre l’armée et les FSR.

“Le personnel médical de l’hôpital universitaire gouvernemental de Bashaer a subi une forte pression pour traiter les cas en raison de leur grand nombre et du manque de personnel médical”, ajoute le communiqué, appelant les médecins et le personnel médical à proximité de l’hôpital à “fournir de l’aide”.

Les récentes violences au Soudan ont fait au moins 863 morts et des milliers de blessés parmi les civils depuis le 15 avril, selon le Syndicat des médecins du Soudan.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que plus d’un million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison du conflit.

Lundi, les deux parties ont accepté de prolonger de cinq jours la trêve de sept jours négociée par l’Arabie saoudite et les États-Unis.

Un désaccord avait émergé ces derniers mois entre l’armée et le FSR au sujet de l’intégration du groupe paramilitaire dans les forces armées, une condition essentielle de l’accord de transition conclu par le Soudan avec les groupes politiques.

Le Soudan n’a plus de gouvernement opérationnel depuis octobre 2021, date à laquelle les militaires ont démis le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok et déclaré l’état d’urgence, une décision dénoncée par les forces politiques comme un “coup d’État”.

La période de transition au Soudan, qui a débuté en août 2019 après l’éviction du président Omar al-Bashir, devait se terminer par des élections début 2024.

Agence Anadolu