Au moins 9 déplacés d’un camp à l’ouest de la ville de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été tués lors d’une frappe d’artillerie des rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) , ont déclaré les autorités locales.
« Nous avons compté 9 corps de victimes de la bombe », a déclaré à l’agence Anadolu, Mitima Dedesi, le chef du quartier Lac Vert où se trouve le camp visé.
Le porte-parole de l’armée congolaise dans la région, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike a affirmé à l’agence Anadolu que « 5 enfants qui jouaient dans la cour » du camp de déplacés font partie des victimes. « Nos troupes sont déterminées à repousser l’ennemi jusqu’à son dernier retranchement », a déclaré l’officier supérieur.
La frappe contre le camp de déplacés a selon lui, été menée en « représailles » à l’offensive menée vendredi matin contre les rebelles à Saké ville où « des dépôts d’armements et de munitions de l’ennemi » ont été détruits.
Les rebelles du M23 ont déclaré dans un communiqué que la frappe n’émanait pas de leur zone.
Kinshasa, l’ONU et plusieurs chancelleries occidentales accusent le Rwanda de soutenir les rebelles du M23.
Accusations démenties par le Rwanda qui accuse l’armée congolaise de collusion avec les rebelles Hutus rwandais des FDLR repliés dans l’Est congolais depuis 30 ans.
Le président français a, récemment, appelé le Rwanda à « cesser tout soutien au M23 et à retirer ses troupes » de la province du Nord-Kivu où les rebelles contrôlent deux des 6 territoires. Macron a assuré avoir obtenu des autorités congolaises un « engagement très clair » pour agir de « manière très concrète » et « assumer politiquement la lutte contre les FDLR ».
Les initiatives régionales pour obtenir une désescalade entre Kinshasa et Kigali sont au point mort.
Agence Anadolu