Région du Nord : ce qui a motivé le choix de Sayouba Bonkoungou comme représentant à l’ALT

La Charte de la transition a recommandé la proposition d’un représentant et un suppléant pour chacune des 13 régions du Burkina, afin de constituer l’Assemblée Législative de Transition (ALT). Dans le Nord, c’est le jeune agro-pedologue Sayouba Bonkoungou qui a été désigné le 10 mars 2022 parmi 04 candidats, pour représenter les forces vives de la région.

Géographe de formation et agronome de profession, Monsieur Bonkoungou est, à 40 ans, président de l’Association pour la Protection de l’Environnement et le Développement Rural (APEDR), chargé de projet et de renforcement de capacité au Conseil provincial de la jeunesse du Passoré, président des organisations de la société civile de la province du Passoré, membre des organisations de promotion de l’agroécologie au Burkina Faso.

Il est par ailleurs Coordonateur du programme Benkadi financé par la coopération Néerlandaise au Développement, d’une enveloppe de 4.8 millions d’euros. Le programme est mis en œuvre dans les provinces du Passoré et du Yatenga. Il intervient également en Côte d’Ivoire, au Mali, au Togo et au Bénin pour une durée de 5 ans (2021-2025).

Le nouveau parlementaire est donc un jeune qui a fait ses preuves dans le milieu associatif dans sa localité d’origine.

Avant d’en arriver là, Sayouba Bonkoungou a eu un riche parcours sur le plan professionnel. Il a débuté en 2010 au sein de l’ONG AGED, avant de passer dans des structures comme OXFAM, CRS, Save the children…

Il intègre par la suite le monde des finances en 2014 à travers la Caisse populaire, où il a travaillé comme Conseiller en crédit agricole au Centre financier des entrepreneurs à Ouahigouya.

M. Bonkoungou s’intéressait parallèlement aux activités entrant dans le cadre de l’environnement. C’est en 2015 que l’engagement associatif du jeune Bonkoungou a pris de l’envergure. Alors qu’il participait à un forum sur la désertification à Montpellier en France, il est parvenu à nouer des contacts avec plusieurs acteurs influents des questions environnementales. Il décide alors, à son retour, d’abandonner son emploi à la Caisse populaire, pour se consacrer pleinement à ses activités associatives avec l’APEDR.


Malgré des débuts difficiles dûs, entre autres, au manque de financement, Sayouba Bonkoungou a su mettre son ingéniosité et son amour du travail en branle pour atteindre ses objectifs. Très dynamique et entreprenant, l’homme a pu renforcer ses capacités sur les questions des changements climatiques et de la désertification, à travers des forums et rencontres internationales ( Maroc, France, Italie, Sénégal, Inde…)

Sous son impulsion, l’APEDR a pu mettre en œuvre des dizaines de projets ( d’autres sont toujours en cours d’exécution) dans la région, avec une valeur cumulée de plus de 4 milliards de FCFA.


Méconnu du milieu politique, Sayouba Bonkoungou a pu convaincre les forces vives de la région grâce à son parcours exemplaire.