Octroi clandestin de mine à Wagner : il n’en est rien, selon le ministre Simon Pierre Boussim

Non! Le Burkina Faso n’a pas offert une mine d’or aux mercenaires russes, en contrepartie de leurs services dans la lutte contre le terrorisme : c’est le ministre en charge des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim, qui l’a révélé ce mardi 20 décembre, lors d’une rencontre d’avec les acteurs de la société civile.

Tout est partie d’une déclaration du Président du Ghana, Nana Akufo-Addo, lors du dernier sommet Etats-Unis-Afrique. Mais la réalité est tout autre. « Nous n’avons pas octroyé un permis à une société russe au Sud du Burkina. Par contre, il y a eu un Conseil des ministres qui a officiellement accordé un permis d’exploitation à une mine industrielle du nom de Nordgold Yimiougou pour l’exploitation du minerai de Yimiougou située dans la commune de Korsimoro, dans la région du Centre-Nord. Le Centre-Nord est totalement différent du Sud », a déclaré le ministre Simon Pierre Boussim.

Simon Pierre Boussim

Simon Pierre Boussim a expliqué que cette société minière existe au Burkina Faso depuis une dizaine d’années, et est de droit burkinabè, avec un capital financier à majorité russe. Le ministre a par ailleurs précisé que toutes les conditions du processus d’accord du permis d’exploitation à cette société russe ont été respectées.

Jonas Hien, Secrétaire permanent de la société civile au compte de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), a confirmé que le ministre et son équipe ont pu apporter toute la documentation portant sur les sociétés minières russes au Burkina Faso et qu’il n’y a pas eu d’octroi clandestin de mine d’or à Wagner.

Il a par ailleurs indiqué qu’il existe des mécanismes à travers lesquels les États peuvent faire des trocs en cas de manque de liquidité, par exemple en échangeant des domaines miniers contre des armes.