Les Maliens aux urnes pour s’exprimer sur la nouvelle Constitution

Les bureaux de vote ont officiellement ouvert dimanche à 8 heures GMT, au Mali, pour permettre aux 8 463 084 électeurs de s’exprimer par un “Oui” ou un “Non”, sur la nouvelle constitution, à travers 24 416 bureaux de vote répartis sur 13 240 centres.

Le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta a voté au centre du “Groupe scolaire” Amadou Aya Sanogo, sis au camp militaire de Kati, où 6395 électeurs sont inscrits et répartis sur 13 bureaux de vote.

À noter que le cercle de Kati compte plus de 558 mille électeurs répartis sur 1406 bureaux de vote et 573 centres.

C’est la plus grande circonscription électorale du Mali a déclaré à Anadolu Harouna Diarra préfet du cercle de Kati.

L’engouement autour du scrutin référendaire est perceptible dans les centres de vote visités par le correspondant d’Anadolu.

Aucun incident majeur n’a été constaté sur le terrain jusqu’à 9 heures (heures locales). Un dispositif sécuritaire important a été déployé dans tous les centres de vote.

Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, après avoir voté au bureau n°7 au Lycée Amadou Aya Sanogo de Kati, a exprimé sa joie et invité les Maliens à accepter le résultat de ce référendum constitutionnel.

« C’est vraiment un sentiment de fierté qui m’anime après avoir accompli mon devoir citoyen de vote. Il faut dire que la tenue de ce référendum à la date d’aujourd’hui n’était pas gagné d’avance. Peu nombreux sont ceux qui pensaient que nous avions la volonté d’organiser le référendum. Aujourd’hui, nous avons mis toutes les dispositions pour tenir ce référendum et tout se passe dans de bonnes conditions, il n’y a pas d’incidents, les gens sont très mobilisés », a indiqué la même source.

Le ministre de la Justice rappelle que dans toutes les Constitutions que le Mali a eues jusqu’ici, la laïcité figurait en bonne place.

Mais ce qui fait la différence, a-t-il expliqué, entre cette constitution et les constitutions passées, c’est que les constitutions passées n’ont pas défini la laïcité et on pouvait mettre le contenu qu’on voulait. “Cette fois-ci nous avons pris la responsabilité de lui donner un contenu, c’est de dire que la laïcité ne s’oppose pas aux religions, elle est là pour faciliter le vivre ensemble entre les Maliens, la cohésion, l’entente et l’unité entre les Maliens. Le message est clair et cela ne devrait pas être source de polémique”, a-t-il poursuivi.

Pour rappel, la Ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique au Mali (Limama) s’est opposée au principe de laïcité introduit dans le projet la nouvelle Constitution et a appelé tous les musulmans patriotes à voter contre le projet de la nouvelle Constitution dans sa forme actuelle.

Agence Anadolu