L’Algérie et le Ghana discutent des perspectives d’un règlement pacifique de la crise au Niger

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a discuté samedi avec le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, des perspectives d’un règlement pacifique de la crise au Niger permettant d’éviter à ce pays sahélien les répercussions d’une éventuelle escalade de la situation.

Le chef de la diplomatie algérienne est arrivé dans la capitale ghanéenne Accra, dernière étape de sa tournée diplomatique qui l’a conduit dans plusieurs pays ouest-africains, dont le Nigeria et le Bénin. Ahmed Attaf avait été reçu en audience par le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.

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Par voie de communiqué le ministère algérien des Affaires étrangères a fait savoir qu’Ahmed Attaf « a transmis un message du président Abdelmadjid Tebboune à son homologue ghanéen concernant la crise au Niger et les perspectives d’intensifier et d’unifier les efforts pour promouvoir les bases d’un règlement pacifique évitant à ce pays et aux pays de la région, les répercussions d’une éventuelle escalade de la situation ».

« Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a salué le rôle important du président Abdelmadjid Tebboune et ses efforts louables visant à contribuer efficacement à mettre un terme à la crise au Niger », ajoute le communiqué.

La même source indique que le chef de la diplomatie algérienne a qualifié les entretiens qu’il a eus, avec le président ghanéen, de « très fructueux », ajoutant qu’ils ont fait ressortir « une totale convergence de vues entre l’Algérie et le Ghana ».

Alger, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a souligné que « la position et le rôle de la voie politique dans la résolution de la crise au Niger demeure la seule permettant d’atteindre les objectifs autour desquels s’unissent tous les peuples et Etats de l’Union africaine ».

« Les interventions étrangères ou militaires risquent d’embraser la situation dans ce pays et dans la région toute entière », a prévenu le ministre algérien.

Alger s’active sur le plan diplomatique, pour trouver une issue politique à la crise au Niger, déclenchée par la prise de pouvoir des militaires le 26 juillet dernier.

L’Algérie estime que les chances d’un règlement pacifique demeurent toujours et que l’option du recours à la force par la Cédéao contre les militaires au pouvoir au Niger représente « une menace directe pour elle ».​​​​​​​

L’Algérie et le Niger partagent une frontière commune de plus de 950 km.

Agence Anadolu