Education en temps de terrorisme : des ressortissants de l’Est veulent proposer des solutions

Des filles et fils de la région de l’Est étaient face aux journalistes ce 12 octobre 2022, pour échanger sur l’état de la rentrée des classes, dans un contexte où bon nombre d’établissements scolaires restent fermés du fait de l’insécurité. C’était à l’occasion d’une conférence de presse à la Bourse du travail de Ouagadougou.

Réunis au sein du Comité Engagé de Réflexion pour la Cause de l’Est (CERCL), ces ressortissants du Gulmu se sont donnés pour mission de réfléchir et proposer des pistes de solutions qui soulageront les populations en matière d’éducation de leurs enfants. ” Ce cercle est nouveau, et nous l’avons créé dans l’intention de pouvoir toucher et de donner un regard panoramique à la situation qui prévaut dans notre région“, a déclaré Moïse Lankoandé, membre de l’association.

Cependant, par prudence et du faite de la sensibilité du sujet, les membres de ce comité entendent transmettre directement les pistes de solutions aux autorités qui seront bientôt installées. “Des autorités administratives avec plusieurs fils de la région, avaient fait des propositions sur la place publique. Malheureusement, des groupes terroristes ayant eu vent de ces différentes initiatives, ont trouvé d’autres alternatives pour les contrer“, ont relaté les conférenciers.

Moïse Lankoandé

Selon les membres du CERCL, les statistiques montrent que dans la région de l’Est, seulement 8 communes sur 27 ont ouvert les classes, et environ 100.000 enfants ne frequenteront pas cette année. Ils espèrent trouver dans l’immédiat des solutions pour soulager la population.

Et pour y arriver, le CERCL place son espoir sur les nouvelles autorités. Il exhorte ces tenants du pouvoir à montrer “plus d’actes que de paroles”. “Nous avons des initiatives, et avec le soutien des nouvelles autorités, on pourra aller très loin“, a estimé le CERCL.

Les membres du CERCL ne se réclament ni d’un parti politique, ni d’une Organisation de la Société Civile (OSC).