Crise du Football burkinabè : le statuquo malgré l’intervention de la FIFA

Gelson Fernandes, directeur régional de la division associations membres de la FIFA pour l’Afrique, était à Ouagadougou le 28 mars 2024 pour aborder la crise qui secoue le football burkinabè.

Les clubs de ligue 1 et ligue 2 ont suspendu leur participation aux championnats nationaux en raison d’un différend financier avec la fédération sur la gestion de la subvention du ministère des Sports.

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Face à cette situation, M. Gelson Fernandes a exprimé sa déception face à cette situation, soulignant l’importance du développement du football. “On ne peut pas investir de l’argent dans un pays où on ne joue pas au football”.

Dans les discussions, les lignes n’ont pas bougé. Les clubs ont continué à demander que les 25% retenus sur la subvention leur soient restitués.

De son côté, le président de la Fédération burkinabè de football, Lazare Banssé, a affirmé que les fonds en question sont publics. “Ce n’est ni l’argent de la FBF, de la CAF, de la FIFA. C’est de l’argent public, de l’État“, a-t-il martelé. Il a également assuré que les championnats des petites catégories seraient maintenus malgré la situation.

Les dirigeants des clubs ont par ailleurs sollicité l’aide financière de la FIFA, à laquelle Fernandes a répondu qu’il verrait ce qui pourrait être fait. L’émissaire de la FIFA a souligné l’importance du développement du football chez les jeunes, en déclarant que “le football des jeunes est une priorité pour la FIFA”.

Malgré des discussions sans accord conclu, Fernandes a exprimé sa préoccupation pour les joueurs impactés par cette crise, soulignant le risque de perdre des générations de talents.

Cette crise met en évidence des tensions significatives qui interrogent la gestion des ressources et du soutien financier dans le sport. Les divergences d’opinions entre les clubs, le ministère des sports, la Fédération burkinabè de football et la FIFA soulignent la complexité de la situation et les défis auxquels le football local est confronté.

Ces désaccords risquent non seulement de compromettre les compétitions nationales, mais aussi de mettre en péril le développement global du football au Burkina Faso, avec des conséquences potentielles sur la progression des jeunes talents et la pérennité du sport dans le pays.