Un an après sa prise du pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré fait un bilan positif de sa politique

Après un an de prise du pouvoir par le MPSR2, le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, a accordé un entretien à nos confrères de la RTB, de Burkina Info et de Sidwaya. Les questions sur la sécurité, la politique, la bonne gouvernance, les relations internationales… étaient au cœur des échanges.

À l’entame de son propos, le Président de la transition a reconnu que l’itinéraire emprunté actuellement par le pays était difficile, tout en restant optimiste avec le réconfort du soutien populaire.

Sur la question des tensions signalées au sein de l’armée, le capitaine Ibrahim Traoré a été clair : “Il n’y à pas de malaise au sein de l’armée. Il y a des gens manipulés par l’impérialisme… Toute personne qui voudrait se mettre en travers de la marche de ce peuple, il n’y aura pas de sentiment…”, a-t-il prévenu.

Annonces

Le Président Traoré a par ailleurs répondu à la question sur l’avenir de la Gendarmerie nationale, après l’arrestation d’éléments de ce corps. “Qu’est-ce que la gendarmerie a fait de mal ? Si des individus ont fait du mal, ils vont répondre. Si demain, c’est toute la Gendarmerie, ce n’est pas le cas, on verra. Pour le moment, c’est quelques individus qui sont manipulés”, a-t-il répondu.

Sur la reconquête du territoire, qui est la mission cruciale de la transition, le Président a réitéré que “nous sommes à l’introduction de la guerre… Le matériel commandé arrive à compte-goutte… Nous n’avons pas encore 10% du matériel”. Il a par ailleurs déclaré qu’“il n’y a pas cette partie du Burkina où nous ne pouvons pas y mettre pied…”

Sur le calendrier de la transition, le chef de l’État est resté catégorique, il n’y aura pas d’élections avant la sécurisation de tout le territoire. « Ma priorité reste la sécurité », a-t-il martelé.

Sur le plan extérieur, le capitaine Ibrahim Traoré a insisté sur le fait que les soldats burkinabè interviendront au Niger, non seulement pour contrer les groupes armés terroristes, mais également en cas d’intervention des troupes de la Cédéao.

Sur les questions d’actualité, le capitaine Traoré est revenu sur la réquisition du Dr Arouna Louré, médecin anesthésiste pour le front. “Parmi les VDP, il y a des chefs de projet, des entrepreneurs… qui se battent. Ils ont vu la nation en péril et ils se sont engagés. C’est le patriotisme. Il faut les encourager“, a-t-il indiqué avant de répondre cash sur le cas Louré : “Vous parlez de médecin anesthésiste. C’est son travail de critiquer ? Il ira là-bas pour prouver ce qu’on aurait pu faire. On a des médecins-militaires aussi dans l’armée“.