[ Tribune ] L’écrivain Adama Siguiré avoue toute son admiration aux autorités politiques maliennes

Ceci est une tribune de l’écrivain burkinabè Adama Siguiré.

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Toutes mes admirations aux autorités politiques maliennes.

C’est Ahmadou KOUROUMA, écrivain ivoirien, qui le disait :” Quand on refuse, on dit NON” Apprenez donc à dire NON sans ambages, sans contours et sans circonvolutions, si nous n’êtes pas d’accord. Dire NON, ce n’est pas dire que l’autre ment, ce n’est pas mépriser et insulter l’autre, c’est dire:” Je ne partage pas cette vision des choses. Je ne veux pas que les choses se passent ainsi parce que cela ne m’arrange pas. Alors, je ne suis pas d’accord. ” Depuis, les indépendances, les Africains ont dit Oui à la politique française. Nous sommes même arrivés à admettre que tout ce qui vient de la France est bon. La France a toujours raison. Sans la France, les Africains ne peuvent pas vivre. On nous a appris cela à l’école. Et l’école reste le plus grand foyer du mensonge, de l’inculture et du déni de soi en Afrique.

Aujourd’hui, nous devons admirer Choguel MAIGA et tous les membres de son gouvernement, qui parlent d’une seule voix, qui disent la même chose. Il ne s’agit même pas de savoir si le Mali va réussir ou pas. Il s’agit de reconnaître un fait : le Mali peut vivre sans la France alors que la France croyait que le Mali ne peut pas vivre sans elle. Aujourd’hui encore, les autorités burkinabè qui courent derrière la France pensent que c’est la France qui donne le souffle de vie aux Burkinabè. C’est cette conviction qu’il faut détruire pour aller vers la liberté. C’est comme la religion. Vous ne serez jamais libres en pensant que seule l’église ou la mosquée conduise au paradis. Le jour où vous saurez que le paradis n’a aucun lien avec une église ou une mosquée, vous entamerez la marche vers la liberté. Ce qu’il faut donc admirer chez les autorités maliennes, c’est le fait qu’elles ont emprunté la voie de la liberté, de l’indépendance.

Qui aurait cru? Le Mali a chassé l’armée française sur son sol. MACRON et sa ministre Florence PARLY ont dit que le Mali disparaîtrait dans deux semaines. Aujourd’hui, le Mali se porte mieux. Le Mali a chassé l’ambassadeur de la France au Mali. Ils ont dit que BAMAKO prendrait feu. Bamako respire la santé et la souveraineté. Le Mali vient de fermer les médias pyromanes que sont RFI et France 24, et le Mali se portera encore mieux.

Vous voulez encore quelle preuve! Le Mali se moque de la France comme de l’an quarante. Le Mali n’a pas besoin de la France. C’est la France qui a besoin du Mali. Les pays africains qui courent derrière la France ressemblent à un cheval attaché à un arbuste. En voyant la corde, il évite tout mouvement parce qu’il a été dompté et sa tête ne lui appartient plus. Elle appartient à son propriétaire qui y met ce qu’il veut. La France nous fait croire à tout. Voilà pourquoi BILGO est convaincu que le Burkina n’est pas le Mali. Il a raison. Le Burkina reste esclave. Le Burkina n’a pas de dirigeants courageux. Le Burkina n’a pas de dirigeants patriotes, alors le Burkina est bien différent du Mali. Le Burkina ne peut même pas être le Mali. Car le Mali, c’est la dignité, la gloire, la souveraineté et cela a un prix que le peuple malien paie chaque jour.

“Nous n’avons peur de personne, si ce n’est de Dieu et du peuple malien”, a dit Choguel MAIGA. Le Mali est une fierté. La renaissance africaine commence au Mali. Il faut être un ennemi de l’Afrique pour refuser de soutenir le peuple malien. Si cela relève du populisme, que le populisme soit la seule voie pour les autorités maliennes.

Autorités maliennes, vous n’allez pas échouer et même votre échec sera une victoire dans l’histoire.

Dieu et nos ancêtres bénissent le peuple malien qui montre que la victoire est possible. Il faut oser. Un homme doit réussir ou échouer dans la vie. Et si vous ne savez pas si vous avez échoué ou réussi, les gens le savent.

Adama Amadé SIGUIRE
Écrivain Professionnel/Consultant