Comme annoncé hier sur notre site, le procès Thomas Sankara et 12 de ses compagnons a repris ce matin du 04 novembre 2021, avec Alidou Jean Christophe Diébré, Colonel Major à la retraite, par ailleurs Directeur Central du Service de Santé des Forces armées populaires au moment des faits.
L’ accusé est poursuivi pour faux en écriture publique. En effet, c’est ce dernier qui a signé le certificat de décès de Thomas Sankara en spécifiant la mort du père de la révolution de « mort naturelle ».
Devant le juge, Alidou Jean Christophe Diébré a reconnu avoir failli à la rigueur de la déontologie. «Je reconnais avoir signé le certificat de décès sans avoir vu le corps de Thomas Sankara», a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’il a signé mort naturelle pour aider la veuve de Sankara dans ses démarches administratives.
Selon lui, trois mois après l’ assassinat, Mariam Sankara et deux autres veuves sont venues le voir pour solliciter son aide afin d’avoir leurs papiers à la mairie.
L’ accusé a continué en expliquant au juge, qu’il ne savait pas quoi mentionner dans le certificat. C’est alors qu’il a fini par mentionner «mort naturelle»
L’ accusé a précisé qu’il n’a pas donné la cause du décès, juste en marquant mort naturelle, il a seulement diagnostiqué la mort.