Problématique de l’eau au Burkina : les femmes scientifiques se penchent sur la question

Ce 24 mars 2022, l’Association des Femmes Scientifiques du Burkina (AFSCI-B) a organisé une soirée scientifique sur les questions liées à l’eau, au sein de l’université Aube Nouvelle de Ouagadougou. Cette activité était liée à la Journée mondiale de l’eau, célébrée chaque 22 mars, et au 9e Forum mondial de l’eau qui se tient du 21 au 26 mars 2022 à Dakar.

L’Association des Femmes Scientifiques du Burkina a été créée en 1993 au Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) et reconnue officiellement en 1996. Elle a pour objectif, entre autres, de renforcer les statistiques des femmes scientifiques et de contribuer à l’avancement de la recherche scientifique et technologique au Burkina Faso.

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Notre pays est aride, et présentement, nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes d’eau.

Allassoun Sori

Cette soirée scientifique, qui se voulait être un cadre de réflexion pour l’amélioration de l’accès à l’eau, a connu essentiellement un panel autour du thème retenu pour le Forum mondial de Dakar : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». En marge du panel, une exposition sur les produits de filtration d’eau a fait l’objet de visite par les différents participants.

Exposition de produits de filtration d’eau

Le représentant de la Ministre de l’Environnement, de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement, Allassoun Sori, n’a pas manqué de souligner le bien-fondé de l’initiative de l’AFSCI-B. « Notre pays est aride, et présentement, nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes d’eau. Notamment avec la situation actuelle où les déplacés, près de 2 millions de personnes, n’ont pas accès à l’eau suffisante pour leurs besoins. C’est un véritable cadre de plaidoyer auprès des autorités, pour porter une attention particulière dans ce secteur vital qui est une clé de développement de notre pays. C’est donc une initiative qui est la bienvenue », a-t-il laissé entendre.

Allassoun Sori

Durant le panel, plusieurs thématiques ont été abordées. Il s’agit, entre autres, de « la sécurité de l’eau de surface pour la paix et le développement », et de « la sécurité de l’eau en période de crise pour la paix et le développement ».

En tant que femmes scientifiques, nous nous sommes senties interpellées pour apporter notre contribution à ce débat mondial…

Dr Mamounata Belem

Pour la présidente de l’AFSCI-B, Dr Mamounata Belem, par ailleurs Maître de recherche à l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA), au niveau du Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST), cette initiative est une contribution au débat mondial sur la problématique de l’eau. « En tant que femmes scientifiques, nous nous sommes senties interpellées pour apporter notre contribution à ce débat mondial, à travers les échanges scientifiques sur la problématique de l’eau », a-t-elle déclaré.

Dr Mamounata Belem

Au sortir de ce panel, plusieurs résultats sont attendus. Il s’agit notamment du renforcement des connaissances des participants sur la sécurité de l’eau souterraine pour la paix et le développement, l’identification des problèmes de sécurité de l’eau en période de crise, pour la paix et le développement. « Nous mènerons ensemble les échanges, pour retenir des propositions et interpeller nos autorités à avoir des solutions pour résoudre ce problème d’eau que nous avons au Burkina », a signifié Dr Belem.

En rappel, le Forum mondial sur l’eau est organisé tous les trois ans depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, en partenariat avec un pays hôte. Le Forum de Dakar est le premier à se tenir en Afrique subsaharienne. La journée mondiale de l’eau, quant à elle, a lieu le 22 mars de chaque année depuis 1993. Elle célèbre l’eau et sensibilise sur l’accès à l’eau dans le monde.

Djamila Kambou