Politique : douze apôtres du “combat pour la vérité” lancent “Fasosidrouw”

<<Fasosidrouw>> : Une contraction de mots dioula, mooré et Fulfuldé qui donne “le combat pour la vérité” ou encore, le “chemin de la libération”. C’est le nom du tout nouveau parti porté sur les fonts baptismaux ce samedi 31 juillet 2021 à Ouagadougou. Le parti, présidé par David Moyenga, a installé à la même occasion un bureau de 12 membres.

David Moyenga, Président de Fasosidrouw


A la conférence de presse de présentation, le présidium était composé du président de Fasosidrouw, David Moyenga, transfuge de l’APP/Burkindi et membre de l’ex Conseil National de la Transition (CNT); du chargé d’orientation et la formation politique, Corentin Somé; et du chargé de l’animation politique, l’écrivain Adama Siguiré.

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Selon le président de Fasosidrouw, David Moyenga, la raison qui a motivé la création de ce parti est le besoin d’alternatives efficaces et crédibles, surtout, le besoin d’une relève politique conséquente pour poursuivre le développement après plus d’une quarantaine d’années d’arrêt.
Pour M. Moyenga, aujourd’hui, le Burkina Faso se trouve dans une situation chaotique. Ce qui pourrait s’expliquer par le problème de personnel politique. << Nous estimons que c’est en s’inscrivant dans une voie de rupture, dans une logique de revoir même l’organisation de l’État, en revoyant le modèle de l’animation des institutions, qu’on va contribuer à donner un nouveau souffle au Burkina Faso >>, a-t-il déclaré.
A la question d’un journaliste de savoir si Fasosidrouw ne fait pas un parti de trop, David Moyenga a répondu : <<La dynamique des partis n’est pas aussi simple comme vous le pensez. Parce qu’au détour d’une élection ou d’une expérience, il peut y avoir d’autres dynamiques qui se créent, et c’est tout à faire normal. Pourvu que ce soit un dynamisme qui va dans le bon sens. La vie politique, en elle-même, est faite de dynamisme, de création et d’évolutivité. Je ne suis pas d’accord avec un certain président de l’Assemblée Nationale, dont le parti est l’un des derniers à avoir été créés, qui réclame qu’il faut limiter le nombre de partis>>.
David Moyenga a ajouté que la limitation du nombre de partis va contribuer à une sclérotisation de la vie politique. << Vous voulez me dire que demain, les Burkinabè ne seront pas capables d’inventer quelque chose de meilleur que ce qui existe sur la scène politique?(…) A un moment donné, si nous voyons que ça ne va pas dans la bonne direction, nous prenons la bonne direction >>, a t-il- conclu.
La rentrée politique du Fasosidrouw aura lieu en Septembre prochain, selon son président.