Nigeria : 15 lycéens libérés par leurs ravisseurs après le paiement d’une rançon

Quinze des lycéens enlevés le mois dernier dans un lycée baptiste du nord-ouest du Nigeria, ont été libérés dimanche, selon l’information rapportée par les médias nigérians.

Suite à la collecte et au paiement par les parents d’élèves, d’une rançon dont la somme n’a pas été divulguée, ces lycéens qui faisaient partie des 121 adolescents enlevés le 5 juillet dernier au lycée baptiste Bethel à Damichi, dans l’état de Kaduna, ont été libérés, selon la déclaration à la presse nigériane, du révérend John Hayab, administrateur du lycée et parent d’un des lycéens ayant pu échapper à l’enlèvement.

Annonces

Le révérend Hayab a précisé que ces 15 lycéens « ont déjà été libérés et seront remis à leurs parents», une information confirmée par les autorités locales n’ayant cependant pu attester du paiement d’une rançon.

56 lycéens ayant été relâchés ou ayant réussi à échapper aux ravisseurs au cours des semaines passées, 65 adolescents sont encore détenus, après la libération intervenue dimanche, selon l’administrateur du lycée baptiste.

Au cours des huit mois passés, des groupes armés ont enlevé un millier d’élèves dans les écoles du nord-ouest du Nigeria, dans des attaques massives, poussant au moins une douzaine d’écoles publiques de la région à rester fermées, du fait de la menace d’abduction.

Le 30 mai, 136 élèves avaient été kidnappés dans une attaque contre l’École islamique de Salihu Tanko dans l’État du Niger.

Le 16 août, des hommes armés avaient tué trois personnes et kidnappé 15 étudiants et quatre membres du personnel lors d’une attaque contre un établissement scolaire dans l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du pays.

Mohammed Shehu, un porte-parole de la police, a rapporté dans un communiqué que les hommes armés avaient pris d’assaut la Haute-École d’agriculture et de sciences animales de Zamfara, à Bakura, vers minuit et avaient ouvert le feu sur des gardes de sécurité non armés avant d’entrer par effraction dans l’établissement.

En février dernier, le président nigérian, Muhammadu Buhari avait appelé les gouvernements des États régionaux à cesser de payer les ravisseurs et le gouverneur de Kaduna, Nasir Ahmad El-Rufai, avait publiquement exprimé son refus de payer une rançon.

Les parents d’élèves désespérés se retrouvent cependant obligés de payer les sommes exigées afin de retrouver leurs enfants.

Agence Anadolu