La nouvelle ambassadrice des États-Unis au Niger, Kathleen Fitzgibbon, s’est rendue à Niamey pour diriger la mission diplomatique américaine dans ce pays sahélien, en proie à une crise politique depuis la prise de pouvoir par les militaires le 26 juillet 2023, a indiqué ce samedi le département d’État américain.
Par voie de communiqué consulté par Anadolu, le bureau du porte-parole de la diplomatie américaine a déclaré que « L’ambassadrice Kathleen Fitzgibbon s’est rendue à Niamey pour diriger notre mission diplomatique au Niger et soutenir les efforts visant à résoudre la crise politique (dans ce pays) en ce moment critique ».
La nomination de Kathleen Fitzgibbon a été confirmée par le Sénat le 27 juillet, au lendemain de la prise de pouvoir par les militaires au Niger. Il s’agit d’une diplomate chevronnée ayant à son actif plusieurs années d’expérience en Afrique de l’Ouest.
« En raison de la crise politique actuelle au Niger, l’ambassadrice Fitzgibbon ne présentera pas officiellement ses lettres de créance. Son arrivée n’est pas le signe d’un changement dans notre position politique, mais répond à l’impératif d’une haute direction de notre mission à un moment délicat », explique la diplomatie américaine.
« Elle (Kathleen Fitzgibbon) a pour objectif de plaider pour une solution diplomatique qui préserve l’ordre constitutionnel au Niger et la libération immédiate du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues illégalement », ajoute le communiqué.
« Nous restons déterminés à travailler avec nos partenaires africains, y compris la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), pour promouvoir la sécurité, la stabilité, la gouvernance démocratique et l’État de droit au Sahel », lit-on de même source.
Selon plusieurs observateurs, cette nomination confirme la position plus souple des Américains vis-à-vis du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp), au pouvoir au Niger.
Le porte-parole adjoint du département d’Etat des États-Unis, Vedant Patel, avait indiqué auparavant que : « L’arrivée de l’ambassadrice n’est pas le signe d’un changement de politique. Notre position reste la même ». Pour Patel, Washington demande toujours la libération du président déchu Mohamed Bazoum et le respect de l’ordre constitutionnel.
Agence Anadolu