Mali : le colonel Assimi Goïta prête serment

Le nouveau président de la transition malienne Assimi Goita a prêté serment, lundi, devant la Cour suprême de son pays.

La cérémonie de prestation de serment s’est déroulée au Centre internationale de conférence de Bamako, en présence des responsables des institutions civiles et militaires maliennes, des responsables des partis politiques, des organisations socioprofessionnelles, religieuses et de la société civile, ainsi que des membres du corps diplomatique.

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Aucun chef d’État étranger n’a assisté à la prestation de serment du nouveau président malien.

La cérémonie a été retransmise en direct à la télévision publique et des médias privés maliens. La cérémonie a débuté avec la lecture de l’arrêt de la Cour constitutionnelle malienne confirmant Assimi Goita au poste de président de transition assumant le rôle de chef de l’État.

La cérémonie s’est poursuivie avec les plaidoiries du parquet de la Cour suprême et du Barreau du Mali, dans lesquelles il a été rappelé au nouveau Président ses missions et ses responsabilités en tant que chef de l’État. La lutte contre l’impunité et une bonne administration de la justice ont été beaucoup évoqués dans les deux plaidoiries.

La Cour a ensuite reçu le serment du nouveau président et l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions.

Dans son tout premier discours, Assimi Goita s’est engagé à travailler conformément aux attentes des Maliens. Il s’est notamment engagé à mettre en œuvre l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, ainsi que les recommandations du dialogue inclusif.

Le nouveau président s’est aussi engagé à réduire le train de vie de l’État et à décrisper le climat social, annonçant l’ouverture prochaine d’un dialogue inclusif entre le futur gouvernement et les organisations syndicales et associations.

À l’endroit des organisations sous-régionales, régionales et à la communauté internationale, le nouveau président malien a rassuré que “le Mali respectera tous ses engagements”.

Assimi Goita a pris le pouvoir après la démission forcée du président de transition Bah N’Daw qu’il a accusé d’avoir violé la charte de transition.

Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane avaient été arrêtés le 24 mai dernier par des militaires puis conduits à la caserne militaire de Kati, quelques heures après la publication de la liste du nouveau gouvernement.

Ils avaient été déchargés de leurs fonctions par Assimi Goita, alors vice-président de la transition, avant de remettre leurs d’émissions. Plusieurs organisations sous-régionales, régionales et internationales ont suspendu le Mali de leurs instances suite à ce qu’elles ont qualifié de “coup de force” de l’armée.

Agence Anadolu