Libération de Roch Kaboré : la Coordination en parle avec la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques

La Coordination des organisations pour la libération de Roch Kaboré a initié une tournée de dialogue et de concertation auprès des différentes entités sociopolitiques du pays, en vue de trouver une solution rapide pour la libération de l’ex Président Roch Kaboré. A cet effet, elle a rencontré la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques du Burkina (FEME), ce mercredi 08 juin 2022.

La délégation de la coordination a été reçue par le Président de la FEME, le Pasteur Henri Yé, assisté par le trésorier et le responsable des cultes de la fédération.

La délégation de la coordination à gauche face à la FEME à droite

A travers les échanges, la FEME s’est dit sensible à la démarche de la coordination, tout en saluant son engagement pour la défense des droits de l’homme. Le Président de la FEME a par ailleurs prodigué des conseils à ses hôtes, afin qu’ils puissent mener à bien leur combat, dans un caractère pacifique.

Au sortir de l’audience, Désiré Guinko, porte-parole de la Coordination des organisations pour la libération de Roch Kaboré, a décrit l’approche : « Nous sommes dans une dynamique et nous allons continuer à rencontrer les jours à venir, plusieurs autres entités religieuses, coutumières et politiques. Ce qui va nous permettre de porter le message et de véhiculer l’esprit de notre combat, afin que les uns et les autres s’impliquent sous l’angle pacifique et sous le caractère du dialogue. Nous pourrons ainsi aboutir à une libération réelle, totale et définitive du Président Roch Marc Christian Kaboré », a-t-il expliqué. 

Désiré Guinko

Monsieur Guinko a invité les autorités de la Transition à se pencher réellement sur la question de la libération de l’ex Président, qui, selon lui, sera d’un grand appui à l’apaisement nationale. « Il y a des voix qui s’élèvent aujourd’hui, jusqu’aux institutions régionales et internationales, pour demander la libération du Président Kaboré. Cela s’inscrit dans la légitimité de la question. Détenir un citoyen burkinabè plus de 4 mois sur la base d’aucun fondement juridique n’est pas normal, et cela concerne tous les Burkinabè. Il est temps que la junte entende notre préoccupation, il est temps que la junte libère le président Kaboré. Cela serait un plus pour la réconciliation et l’apaisement sur le plan national», a-t-il laissé entendre.

Après des conférences de presse et une assemblée générale, la coordination s’est ainsi inscrite dans une nouvelle dynamique de dialogue. Elle compte continuer dans son engagement, jusqu’à la satisfaction de sa plateforme revendicative, qui est la libération effective de l’ex-Président Kaboré.