Enseignement supérieur : de nouvelles conditions d’accès à l’aide et au FONER

Le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), Pr Mahamadou Sawadogo, a animé une conférence de presse dans l’après-midi de ce vendredi 10 décembre 2021. Cette rencontre avec les médias était relative aux conditions de vie et d’études au sein des institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Pr Sawadogo était accompagné de Dr Lydia Rouamba, DG du CIOSPB; de Dr Marie Thérèse Somé, DG du FONER; et de Dr Sébastien Yougbaré, DG du CENOU.

C’est suite aux déclarations faites par l’Association Nationale des Etudiants du Burkina (ANEB) pour justifier la tenue d’une grève de 48 heures les 8 et 9 décembre derniers, que le Ministère a donné sa lecture de la situation.


Dans sa déclaration liminaire, le SG du MESRSI a évoqué la question du retard académique dans certaines filières, qui, pour lui, est significatif. Il a ensuite affirmé que des mesures sont prises pour y remédier, notamment le système de décrochage. Ce système consiste à faire commencer les cours avec les nouveaux étudiants, sans leur joindre les anciens qui sont déjà en retard.

« L’application du régime d’étude Licence-Master-Doctorat (LMD) n’est pas du goût de l’ANEB », a-t ’il affirmé avant d’ajouter que les allégations avancées par l’ANEB ne sauront tenir, car le système LMD est appliqué dans la sous-région et dans le monde, et le Burkina Faso ne peut pas s’isoler.


En ce qui concerne les aides, Pr Mahamadou Sawadogo a confié que des modifications ont été introduites dans le décret portant définition des divers régimes d’aides, de bourses d’études, de bourses de stages et dans la fixation de leurs modalités de contingentement. Selon lui, la bourse sera attribuée de la première année jusqu’en année de licence. Après, ceux qui remplissent les conditions pourront postuler pour une nouvelle bourse pour le Master. « Cette nouvelle mesure entrera en application à partir de l’année académique 2022-2023 », a-t-il souligné.


Pour la question du FONER, le Professeur Sawadogo a expliqué que chaque année, l’université dénombre 6000 nouveaux étudiants. Pour cela, le FONER doit avoir chaque année un budget de 11 milliards de francs CFA, uniquement pour les aides. « Ainsi, ceux qui arrivent à s’inscrire dans les établissements privés ne seront plus concernés par l’aide, car nous estimons qu’ils sont dans les conditions [acceptables NDLR]♧ », a-t-il laissé entendre. Il a par la suite affirmé que l’âge d’obtention de l’aide par les nouveaux bacheliers est fixé à 23 ans, au lieu de 26 ans, et que la moyenne minimale de classe est désormais fixée à 8/20, au lieu de 5/20 comme auparavant.


Pour le principal animateur de la conférence de presse, l’Etat fourni un grand accompagnement aux étudiants, mais ne pourra pas tout supporter dans les conditions actuelles. « Le besoin de financement de la 4ème session du FONER, qui était prévue en novembre 2021, est de 5 133 700 000 FCFA », a-t-il expliqué, avant de préciser que les solutions sont entrain d’être trouvées afin de lancer cette session.


Au sujet de la restauration, le SG a annoncé la digitalisation à travers l’attribution des identifiants uniques.


Pr Sawadogo a conclu en annonçant qu’en ce qui concerne les difficultés que les étudiants rencontrent avec la SOTRACO, un cadre d’échanges a été institué afin de les solutionner graduellement.