Energie et Education: signature de conventions pour le financement de deux importants projets

Dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et la France, M. Lassané KABORE, Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement ; et M. Gilles CHAUSSE, Directeur pays de l’Agence Française de Développement (AFD), ont procédé ce lundi 22 février 2021 à la signature de conventions pour le financement de deux projets de développement. Ledit projet est porté par le Ministre de l’énergie, des  mines et des carrières, Bachir Ismaël OUEDRAOGO, et le Ministre  de l’Education Nationale de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN), Stanislas OUARO.

La cérémonie de signature a eu lieu en présence des Ambassadeurs de France et de l’Union Européenne au Burkina Faso, du Chargé d’affaires du grand-Duché de Luxembourg, et du représentant de l’Ambassadrice du Canada.

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La première convention est relative à une contribution de l’UE à travers des fonds délégués à l’AFD à hauteur de 5,4 milliards de FCFA pour un financement additionnel du projet YELEEN.Ce financement s’inscrit d’une part dans le cadre de l’appui de l’UE et de l’AFD aux politiques publiques du Burkina Faso et leur déclinaison  en programme d’investissement, et d’autre part dans le cadre de l’Alliance Sahel dont les deux institutions sont membres. En effet, ces deux institutions accompagnent des projets d’énergie verte et plus spécifiquement le plan solaire porté par le Gouvernement, afin de renforcer l’indépendance énergétique du pays, de répondre aux défis de la croissance de la demande et de la recherche d’une baisse du cout de la production.

Par ailleurs, ce nouveau financement européen, dont la mise en œuvre est confiée à l’AFD, vient prolonger un concours de l’Agence de 49,2 Milliards de FCFA octroyé en 2020.

Pour Luc HALLADE, Ambassadeur de France au Burkina Faso, « ce nouvel appui financier traduit l’engagement des partenaires techniques et financiers, dont la France, aux côtés du Burkina Faso, en faveur du secteur de l’énergie, pour agir sur les leviers de la croissance et favoriser la délivrance des services essentiels aux populations ».

Fruit d’un partenariat entre le Ministère en charge de l’énergie, la Sonabel, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne et l’ AFD, le programme YELEEN vise à terme, la construction  de quatre centrales photovoltaïques et d’un dispositif de stockage d’énergie solaire, la densification du réseau électrique et le développement de solutions solaires dans les communes rurales non desservies par la SONABEL.Ce programme permettra d’apporter une électricité renouvelable, moins chère et moins polluante aux populations du Burkina Faso, au premier rang desquelles, les femmes, les petites entreprises et les artisans  dont les taches connaissent, en l’absence d’énergie, de plus grandes difficultés.

La deuxième convention concerne un financement additionnel de 3,7 milliards de FCFA, en soutien à la réponse éducative face à la Covid-19.Ce financement matérialise l’engagement croissant du Partenariat Mondial pour l’Education (PNE) et des institutions et pays contributeurs, dont la France, aux côtés du Burkina Faso, pour accompagner la politique éducative sur la période 2018-2023.Ces ressources additionnelles s’inscrivent en complément des 29,2 milliards déjà engagés par le PME.

L’AFD, qui a été choisie comme Agence partenaire de ce fond accéléré du PME, assurera la gestion du financement et accompagnera le MENAPLN dans sa mise en œuvre. Les fonds viendront abonder le Fonds commun pour l’éducation, modalité de l’aide très alignée, qui permet au MENAPLN d’exécuter, selon les procédures de l’Etat, son programme d’activités prioritaires. Ce fonds commun est actuellement abondé par la France, le Canada, le Luxembourg, la Suisse et l’UNICEF. Le financement permettra notamment d’appuyer les 18 prochains mois, la continuité et le soutien des apprentissages scolaires, en particulier, à travers l’utilisation de la Radio scolaire, le maintien de l’ouverture des écoles dans le respect des normes sanitaires, notamment par l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement (forage, latrine, etc.).

Le financement prendra également en compte le retour des filles à l’école au regard de leurs vulnérabilités spécifiques (campagne de sensibilisation, kits scolaires, etc.), la formation de mécanisme d’atténuation et de relèvement des crises affectant le système éducatif.