Dans les couloirs de Kossyam, camouflez-vous avec des gestes-barrières

A Kossyam, les murs ont des oreilles, et les couloirs ont des yeux. Si si, les couloirs ont des yeux au regard gluant qui vous suivent partout. Dans l’ancien temps, c’est ce regard-là qui avait suivi Bado quand il a pris les 30 millions. Mais ça, c’est du passé. Parce que Bado dit que si quelqu’un parle encore de ça, il le laisse au Bon Dieu.

Revenons donc à nos musiciens, à nos slameurs et rappeurs. Désormais, le mot d’ordre pour tous ceux qui fréquentent les couloirs de Kossyam est connu : respectez les gestes barrières. Le cache-nez ne suffit pas, il faut porter le turban, ou un chapeau, ou un grand casque. Il faut même prévoir un parapluie. Si vous voyez quelqu’un au bout du couloir, ne vous approchez pas de lui. Il pourrait vous reconnaître par votre parfum, ou votre silhouette, ou par vos poches lourdes. Sauf si vous êtes un “couloirien” et fier de l’être, comme Nael. Là, vous pouvez-même vous asseoir sur le tapis rouge du couloir et puis demander : “Je suis couloirien et après?”

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Mais entre nous, est-ce que le véritable débat, c’est d’être dans les couloirs? Ça dépend de ce qu’on fait dans les couloirs. Parce que, dans les fameux couloirs du palais, il y a des garibous larmoyants, il y a des types simples, et il y a des Mogo-Puissants. Les garibous marchent sur la pointe des pieds, et les Mogo-puissant marchent avec naam. Comme le dit un proverbe inventé, “dis-moi comment tu marche dans les couloirs, je te dirai qui tu es au palais.”

Caricature : Timpous