Ce mardi 05 juillet 2022, la ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Valérie Kaboré, a procédé à l’ouverture officielle de la première antenne régionale du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), à Bobo-Dioulasso. L’ouverture de cette direction régionale des Hauts-Bassins s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC).
Bobo-Dioulasso, du fait de sa vitalité culturelle et des potentialités touristiques à mettre en évidence, est la ville choisie pour accueillir la phase pilote de l’implantation de l’antenne régionale du FDCT. Cette nouvelle infrastructure permettra donc à la région des Hauts-Bassins d’avoir ses appels à projets spécifiques. « En dehors de l’antenne nationale, nous avons eu la possibilité d’ouvrir une autre régionale. Ceci est un appel aux acteurs à s’approprier cet outil de financement, car le plus dur dans notre métier, c’est de trouver des fonds. Ce fonds s’installe désormais dans les Hauts-Bassins, pour accompagner les acteurs culturels à mieux s’exprimer, et à mieux exporter leurs arts. Les acteurs n’auront donc plus à déposer leurs dossiers à Ouagadougou, car les appels à candidature se feront au niveau local », a déclaré Valérie Kaboré.
Cette nouvelle direction, située au secteur 05 de Bobo, est le fruit de l’effort du gouvernement burkinabè et de l’appui technique et financier de l’Union Européenne à hauteur de 10 millions d’euros.
Pour Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union Européenne au Burkina Faso, Ce soutien vise à renforcer la déconcentration de l’action culturelle à l’échelle régionale. « Nous sommes très heureux d’être ici à Bobo-Dioulasso, la capitale de la culture burkinabè. L’Union Européenne soutient depuis des années le secteur culturel burkinabè. C’est un secteur riche, diversifié, et nous avons tenu à faire de la décentralisation une réalité, pour être plus proche des acteurs », a-t-il confié.
Les acteurs culturels de la ville de Bobo, quant à eux, se disent satisfaits et fiers d’accueillir la nouvelle direction. Selon leur représentant, Armel Kam, par ailleurs coordonnateur régional de la Confédération nationale de la culture, c’est un vrai soulagement. « Avant, par rapport aux évènements culturels à tenir, il fallait aller à Ouaga, et courir derrière des financements. Aujourd’hui, on ne peut qu’être content, car ça nous sera très facile désormais de mettre en place des projets », a-t-il expliqué.
La ministre de la culture a exhorté les acteurs culturels à davantage de professionnalisme et d’originalité, pour le rayonnement culturel et touristique de la région, au-delà des frontières.
Djamila Kambou