Coup d’Etat au Tchad : les syndicats lancent une grève générale illimitée

L’Union des syndicats du Tchad (UST) a condamné, mercredi la prise du pouvoir par « les armes » après le décès du président Idriss Déby et a appelé ses affiliés à cesser le travail pour une durée indéterminée.

« Le bureau de l’Union des syndicats du Tchad (UST) rejette que la transition soit assurée par les militaires », a déclaré l’UST dans un communiqué au terme d’une réunion tenue mercredi à N’Djamena « pour examiner la situation sociopolitique du pays ».

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L’Union syndicale exige, notamment, le rétablissement de « l’ordre constitutionnel avec une transition dirigée par un civil » et non par le Conseil militaire de transition dirigé par le Général Mahamat Idriss Déby.

L’UST a, en outre, appelé les travailleurs tchadiens à « observer un arrêt de travail et de demeurer vigilants jusqu’à ce que la situation soit clarifiée » dans le pays.

Mercredi, plusieurs partis de l’opposition tchadienne se sont réunis aussi pour exprimer leur position à l’endroit du peuple tchadien et de la communauté internationale et déclaré qu’elles « rejettent toute dévolution monarchique du pouvoir au Tchad ».

Concernant la charte de transition, du couvre-feu, de la fermeture des frontières décrétés par le conseil militaire de transition (CMT), l’opposition a appelé les Tchadiens « à ne pas obéir aux décisions illégales, illégitimes et irrégulières prise par ce Conseil et à demeurer vigilants face à toute forme de prise du pouvoir ou de sa confiscation par la force ».

Les partis de l’opposition ont, en outre, invité toutes les parties en conflit au Tchad « à faire taire au plus vite les armes, et à s’asseoir pour une solution pacifique et salutaire pour le Tchad. »

Dans un rapport publié mercredi, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a souligné que « les conséquences potentiellement explosives du décès du président Idriss Déby ne peuvent pas être sous-estimées, tant pour l’avenir du Tchad que pour celui de la région ».

HRW a invité l’Union africaine (UA) à déployer de toute urgence une équipe de crise désignée au sein de sa division Prévention des conflits et alerte rapide, incluant des observateurs des droits humains, pour suivre de près les évolutions et exhorter les forces de sécurité tchadiennes ainsi que les groupes armés à ne pas attaquer des civils en ce moment de transition.

Le président tchadien Idriss Déby a été tué alors qu’il dirigeait l’armée engagée contre la rébellion dans le nord du pays. L’annonce du décès a été faite mardi par l’armée.

Agence Anadolu

Le titre est de ACTUALITE.BF