Cinéma burkinabè : la France finance un projet à hauteur de 400 millions de FCFA

Grâce à la tenue régulière du FESPACO depuis plus de 50 ans, le Burkina Faso est considéré comme la capitale du cinéma africain. En plus de cette biennale, la filière du cinéma au Burkina est soutenue par une politique cinématographique renforcée par des structures de formation de base et professionnelle du domaine. Malgré ces nombreux acquis, force est de constater que l’industrie cinématographique et les maillons importants de la chaîne des valeurs de la filière présentent des faiblesses. C’est dans l’optique de contribuer à l’émergence d’une industrie cinématographique que le Collectif Génération Créative a initié le le Projet “Paspanga”, qui a été officiellement lancé ce jeudi 12 mai 2022.

D’un coût global d’environ 400 millions de F CFA, le projet “Paspanga” (qui signifie renforcement en langue mooré) s’inscrit dans la logique d’apporter un changement sur le capital humain et les mécanismes de soutien à la création. « Le projet Paspanga ambitionne, pendant 24 mois, de contribuer au renforcement des compétences des talents du cinéma burkinabè en prenant en compte une bonne partie des métiers dans le processus de fabrication d’un film », a déclaré le Directeur délégué du Collectif Génération Créative, Ousmane Boundaoné.

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Ousmane Boundaoné

Ce projet comprend trois composantes que sont :

  • le renforcement du programme de formation aux métiers du cinéma ;
  • la mise en pratique d’un dispositif d’incubation de projets de films pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes cinéastes burkinabè ;
  • la mise en réseau et le suivi : networking et action de suivi des bénéficiaires et des projets.

Le projet Paspanga est financé par le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères par délégation de l’ambassade de la France au Burkina, à travers le Fonds de Solidarité pour les Projets innovants (FSPI). « Le partenariat que l’on envisage, c’est véritablement une co-construction d’un projet. C’est un moment tout à fait exemplaire aujourd’hui, qu’autour de cette table, ce n’est pas seulement l’Ambassade de France et l’Institut français, mais les partenaires burkinabè qui sont pleinement associés à l’écriture et à la conception de ce projet », a indiqué Pierre Muller, Directeur délégué de l’Institut français.

Pierre Muller

Les bénéficiaires directs du projet sont, entre autres, les étudiants régulièrement inscrits dans les écoles de formation cinématographique ou en formation dans les structures du cinéma et des arts vivants ; les jeunes producteurs de cinéma et de l’audiovisuel porteurs de sociétés de production installées au Burkina Faso ; les anciens étudiants sortis des écoles de formation cinématographique et en début de carrière professionnelle ; les aspirants aux métiers techniques et artistiques du cinéma et actifs dans la scénographie, la création ou la fabrication de costumes, le maquillage, la vidéo, l’éclairage…