Crise humanitaire : les autorités enrôlent les déplacés internes

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Marie Hélène Laurence Ilboudo/Marchal, a lancé, le mardi 28 septembre 2021, à Kaya le projet « Appui à la protection et au profilage des personnes déplacées internes et des populations hôtes vulnérables », dans la région du Centre-Nord. La cérémonie s’est déroulée en présence de son Excellence l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, du gouverneur du Centre-Nord Casimir B. Segueda et des représentants des partenaires techniques et financiers.

D’un montant de 348 millions 502 mille 564 F CFA, le projet « Appui à la protection et au profilage des personnes déplacées internes et des populations hôtes vulnérables » est financé par le Centre de crise et de soutien (CDCS) de France. Il couvre 69 communes des régions du Centre-Nord, de l’Est et du Sahel.

Sa mise en œuvre permettra d’apporter une réponse significative aux défis liés à l’enregistrement et à la documentation des Personnes déplacées internes (PDI). Toute chose qui faciliterait désormais la prise en charge des PDI, et de leur délivrer des pièces d’identité ainsi qu’aux membres des communautés.

Des outils qui vont faciliter leur accès à l’aide humanitaire.
A en croire en charge de l’action humanitaire, Marie Hélène Laurence Ilboudo /Marchal, les données issues de l’enregistrement indiquent que 90% des PDI ne disposent pas de documents d’identité ou de pièces d’Etat civil.

Pour un bon profilage des PDI et des populations hôtes vulnérables par le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), quelques actions seront menées. Parmi celles-ci, il y a la mise en œuvre d’un système efficace de partage de données avec les partenaires du niveau central et déconcentré, l’appui à la délivrance de 50 000 cartes nationales d’identité à ces couches vulnérables, l’appui à la fonctionnalité et l’accessibilité du numéro d’urgence du CONASUR le « 138 » pour la redevabilité et la gestion des plaintes.

La ministre chargée de la solidarité nationale a, au nom du Gouvernement burkinabè, réitéré sa gratitude à l’ambassade de la République de France pour l’appui financier qui a permis la mise en œuvre de cette initiative. Elle a, par ailleurs, rassuré que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour la réussite du projet.

L’ ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, a souligné la capacité d’accueil des populations burkinabè. Il s’est dit « content d’accompagner le CONASUR dans sa démarche, son rôle et son utilité à travers la prise en charge des PDI et des personnes vulnérables ».

En rappel, l’enregistrement des PDI a permis à ce jour de dénombrer et d’enregistrer de façon régulière, plus de 1,4 millions de déplacés internes.

Source : Service d’Information du Gouvernement (SIG)