Ziniaré : un centre de formation professionnelle gratuite au profit des jeunes défavorisés

Ce jeudi 23 juin 2022 marquait la rentrée officielle du centre de formation professionnelle en soudure métallique et industrielle, de l’association « Bangre Nooma, un jeune, un métier », basée à Ziniaré. Une rentrée placée sous le patronage du ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, Yéro Boly.

Avec son centre, l’association Bangre Nooma entend, entre autres, ressocialiser une couche sensible de la population, promouvoir l’entrepreneuriat en formant une main d’oeuvre qualifiée dans la soudure industrielle, et lutter contre le chômage des jeunes qui, pour elle, alimente la crise sécuritaire.

 » Du fait de la situation sécuritaire, plusieurs jeunes sont laissés à eux-mêmes dans les sites de déplacés, d’autres trouvent refuge dans les sites d’orpaillage ou dans la rue, à la recherche de quoi manger. La soudure industrielle est un domaine qu’on n’a pas besoin d’aller à l’école pour apprendre, et qui reste porteur. C’est ce qui nous a motivés à former ces jeunes « , a déclaré Faïssal Tiemtoré, président de l’association.

Faissal Tiemtoré, président de l’association Bangre Nooma

D’un coût global de plus d’un milliard de francs financés sur fonds propres de l’association et grâce à la contribution de bonnes volontés, le centre accueille une soixantaine d’apprenants, dont 10 filles. Ces élèves seront formés sur une période d’un à deux ans.

Le centre comprend des infrastructures en cours d’achèvement : un bâtiment administratif de 5 bureaux, une salle de réunion de plus de 100 places, un atelier de soudure de 100 postes, une salle de classe pour 100 élèves, deux magasins de stockage, une cuisine, deux dortoirs, une infirmerie,…

Des bâtiments en cours d’achèvement

Pour Faïssal Tiemtoré, qui aurait voulu former au minimum 200 apprenants internes et 300 externes, c’est un bon début, car les difficultés ne manquent pas.  » Nous utilisons les groupes électrogènes, car il n’y a pas de courant, et le coût du carburant est très élevé. Les constructions ne sont pas achevées, et il faut au moins un sac de riz par semaine pour l’alimentation », a t-il expliqué.

Dr Boniface Désiré Somé, conseiller technique représentant le ministre d’Etat chargé de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, a salué ce projet de former les jeunes défavorisés. Pour lui,  » c’est une initiative brillante et inédite ». Il a affirmé l’engagement du gouvernement à accompagner les initiateurs de ce projet, afin de le conduire à bon port.

Dr Boniface Somé, représentant le patron de l’événement

L’association Bangre Nooma s’est fixée pour ambition de promouvoir l’entrepreneuriat social à travers la résocialisation et la formation des jeunes défavorisés.

Djamila Kambou