Université Nazi BONI de Bobo : les étudiants de l’ex-UFR/ST en colère

Les étudiants des Unités de Formation et de Recherche (UFR) Sciences Exactes et Appliquées (SEA) et Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), soit l’ex-UFR Sciences et Technologies (ST) de l’Université Nazi BONI de Bobo-Dioulasso, ont battu le pavé le mercredi 10 novembre 2021. Une manifestation au cours de laquelle ils ont dénoncé les problèmes liés au retard et le manque d’infrastructures académiques, qui, selon eux, ont un impact négatif sur le déroulement de leur cursus. Les étudiants en colère dénoncent également la scission de leur unité de formation.

Chaude matinée ce mercredi entre les étudiants des UFR SEA et SVT de l’Université Nazi BONI de Bobo, et la Police nationale.

Mécontents de leurs conditions de travail au sein de leur UFR, les étudiants ont organisé une marche. Ils sont partis de de l’Institut des Sciences de la Santé (INSSA) avec pour point de ralliement, le Centre de calcul et le siège de la Présidence de l’Université Nazi BONI.

A quelques mètres du Centre de calcul, les manifestants feront face à un dispositif sécuritaire. N’ayant pas obtenu l’autorisation de marcher, ils ont entamé un dialogue avec la Police.

Au bout de quelques minutes d’échanges avec les forces de l’ordre, les étudiants ont été reçus par le président de l’Université Nazi BONI, le Professeur Macaire OUEDRAOGO.

Les échanges n’ont cependant pas permis de trouver un accord. Les étudiants dénoncent le retard du programme dans leur unité de formation et de recherche. « Nous sommes sortis ce matin pour exprimer notre mécontentement face aux différents problèmes qui minent notre UFR, à savoir le retard criard, les programmations irrégulières, le manque d’amphithéâtre, … Tous ces problèmes se répercutent sur nous, les étudiants », a laissé entendre Ibrahim SAWADOGO, porte-parole des manifestants.

De son côté, le président de l’Université Nazi BONI a donné les raisons qui ont conduit à la scission de l’UFR/ST. « Nous avons opté pour le décrochage, afin de permettre à ceux qui sont nouvellement admis au baccalauréat d’avoir un cursus normal; et à ceux qui sont également dans le système, et qui ont déjà du retard, de pouvoir progresser ensemble. En mélangeant tout le monde, on se rend compte que l’on ne leur fait pas du bien », martèle Pr Sampawendé Macaire OUEDRAOGO, président de l’Université Nazi BONI.

Cette solution proposée par l’université n’est pas du goût des étudiants. Ceux-ci souhaitent d’abord la résolution du problème de retard de ceux qui sont déjà sur le campus, avant d’envisager la rentrée académique de nouveaux étudiants.

La manifestation sera finalement dispersée par les forces de l’ordre. Des étudiants ont été arrêtés, puis libérés plus tard. Par ailleurs, nous confient certaines sources, des manifestants auraient été blessés, et des motos récupérées par la Police.

Les manifestants ont promis de rebeloter si rien n’est fait pour améliorer leurs conditions de travail au sein du campus.

Gibran MILLOGO, correspondant de ACTUALITE.BF dans les Hauts-Bassins