Ceci est une tribune libre du citoyen Jean Gabriel Yaméogo.
Félix Houphouët-Boigny (paix à son âme) fut la torpille utilisée par le Général De Gaulle, pour torpiller l´Afrique Occidentale Française (AOF) que les panafricanistes voulaient conserver après les indépendances, puis la fédération du Mali. De Gaulle, humilié par Sékou Touré en 1958, n´entendait pas laisser échapper le reste du précarré français ; sachant qu´unis, nos États négocieraient mieux les accords de coopération et couperaient le cordon ombilical d’avec la France, ce qui aurait été une catastrophe pour elle car, alors, la France aurait perdu sa poule aux œufs d´or qui a lui permis de devenir une puissance mondiale. D’où les velléités des successeurs du Général de maintenir le genou français sur le cou de ses ex-colonies et au-delà.
Tant qu´il y´avait à boire et à manger, pour reprendre la formule de ce grand Monsieur, Palé Welté (RIP), les Africains bronchaient, peu ou prou ; les panafricanistes de l´époque mettant l´accent sur la dignité pour refuser le diktat français et l´impérialisme.
Avec les grandes crises économiques qui ont secoué et secouent toujours le monde (les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les Programme d’Ajustement Structurel (PAS) des années 80, les guerres de l´Irak, de l’Afghanistan, la crise des subprimes en 2008, le terrorisme en Afrique, la Covid-19, et maintenant la guerre de l´Ukraine) tous les pays du monde sont sous pression et l´Afrique fait l´objet, plus que jamais, de toutes les convoitises, non pas pour ses beaux yeux, mais pour les richesses que Dieu a cachées pour elle dans son sous-sol. Sachant que ses frères blancs l´exploiteront (traite négrière, colonisation, impérialisme) avant de la jeter comme un kleenex utilisé.
Donc, dans ce magma, les pays africains, à travers sa jeunesse éveillée, crient : « WE CAN´T BREATH » (nous ne pouvons pas respirer) pour paraphraser les deeniers mots de George Floyds agonisant sous le genou meurtrier d´un policier blanc raciste avant de rendre l’âme.
Voilà l´enjeu pour l´Afrique agonisante sous le genou implacable et impitoyable de la France et de tous les prédateurs du monde : Occident et Asie. Si elle ne veut pas rendre l´âme comme George Floyds, il ne lui reste que la vraie intégration pour sauver sa peau. Mais, cette intégration ne peut se réaliser à la hussarde aux pas de charge de la soldatesque.
Jean Gabriel Yaméogo