Ceci est une tribune du Dr Hyacinthe W. Ouédraogo, Écrivain, Enseignant-chercheur.
Karma est un drame, une déraison humaine. Les enquêtes devraient permettre de situer les responsabilités et d’en tirer toutes les conséquences. Ouragou est une niéme attaque lâche où des jeunes sont tombés les armes à la main pour la défense de la Patrie. À quand la fin de ce cycle infernal ? On ne finira jamais de saluer la mémoire de tous ces vaillants combattants pour ce sacrifice suprême.
Pendant que le front militaire s’intensifie et reste préoccupant, les fronts sociaux se multiplient et sont de plus en plus virulents vis à vis de la gouvernance de la Transition. Les critiques constructives sont nécessaires pour une bonne gouvernance mais quand elles prennent un caractère opportuniste, surtout en période de deuil, elles deviennent nocives et dénuées de toute patriotisme. La vérité doit être connue et la justice rendue. Mais pour beaucoup qui s’agitent, il ne s’agit point d’une soif de vérité. Ils veulent surfer sur ces vagues et l’émotion pour d’autres fins bien connues.
Comment pourrons-nous vaincre l’ennemi extérieur si à l’intérieur, nous ne parlons pas le même langage ? Vraiment j’ai du mal à comprendre de nombreuses personnes et structures qui ne communiquent jamais sur les sacrifices et les exploits de notre armée mais qui retrouvent leur zèle quand il s’agit de revers ou de situations confuses. Y a t-ils des gens dédiés à défier la mort en brousse et d’autres dont la mission est de vivre paisiblement en ville et de s’arroger le droit de tout peindre en noir ?
Comment ces personnes expertes en critiques peuvent-elles convaincre les gens de leur objectivité quand toutes leurs sorties ne se focalisent que sur ce qui ne va pas. Elles sont devenues des oiseaux de mauvais augure. Qu’elles apprennent au moins à reconnaître les mérites des acteurs sur le terrain avant de porter leurs jugements critiques.
J’aimerais poser une question à ceux qui ne relaient que les mauvaises nouvelles.
Dites-moi le nombre de victoires de l’armée burkinabè, depuis ces 6 derniers mois, que vous avez saluées ou relayées. Pourquoi donc vous êtes timides à le faire ? Est-ce cela l’objectivité ou le patriotisme ? Voilà le principe de la géométrie variable. Une deuxième question: Pourquoi êtes-vous prompts à opiner sur les revers et les limites des forces combattantes qui, au péril de leur vie, défendent la Patrie ? Troisième question: savez-vous que dans cette posture, vous jouez la carte de la France ? Je m’explique.
Depuis le 30 septembre 2022, dites-moi combien de fois France 24, RFI et les autres médias pro-français ont diffusé les victoires de l’armée burkinabè sur les terroristes. Cependant, des sanctuaires terroristes ont été démantelés. Des localités comme Solenzo, Gassan, Falagountou et bien d’autres ont été reconquises. Des dizaines de localités ont été ravitaillées. Aucun médias français ne souligne ces mérites. Mais subitement, quand il s’agit d’informations troublantes, ces mêmes médias muets et aveugles deviennent prolixes, ont des sources de renseignement et en font la Une de leurs journaux.
En conclusion, cette posture qui met ces experts critiques nationaux en phase avec les médias français devient gênante pour tout analyste lucide quand on sait que la France ne poursuit que des intérêts égoïstes.
Le peuple et la vérité triompheront.
Dieu soutienne le peuple burkinabè !
Dr Hyacinthe W. OUÉDRAOGO,
Écrivain, Enseignant-chercheur