[Tribune] “Après avoir appelé au putsch au Sénégal, ils acclament maintenant la démocratie sénégalaise.”

Opposition leader Ousmane Sonko (R), who was released from jail the day before, greets Presidential candidate for the Diomaye President coalition Bassirou Diomaye Faye (L) during a press conference in Dakar on March 15, 2024. Ousmane Sonko, one of Senegal's leading opposition figures arrived at a hotel to hold a press conference with his deputy, Bassirou Diomaye Faye, who was also released from prison on March 14, 2024 and who Sonko has endorsed as a candidate for the March 24 presidential vote. (Photo by JOHN WESSELS / AFP)

Ceci est une tribune libre de Arnold Zongo.

Après avoir appelé au putsch au Sénégal, ils acclament maintenant la démocratie sénégalaise qui a permis des élections libres et transparentes.

L’excuse qu’ils utilisent maintenant est que le président élu serait un panafricain. Pourtant, s’il y avait eu un coup d’Etat, ce panafricain ne serait pas au pouvoir.

Il faut saluer la maturité des Sénégalais dans leur ensemble. Je l’ai dit maintes fois : au 21ème siècle, rien ne justifie les coups d’Etats en Afrique. Le Nigeria a connu l’une des pires crises sécuritaires de la sous-région après le Mali. Mais personne n’a appelé l’armée Nigériane à prendre les armes contre le pouvoir.

La vérité est qu’une bonne partie de notre armée adore le pouvoir et les bénéfices du pouvoir. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous détenons le record des coups d’Etats réussis au monde, avec 57 années de gestion du pouvoir par les miliaires.

Quand on pense qu’un président élu démocratiquement ne fait pas bien son job, il y a des mécanismes mis en place pour l’enlever du pouvoir.

Félicitations au peuple sénégalais, à son armée républicaine, et à son futur Président élu. Son combat doit être le Sénégal d’abord.

Si les putschs développaient un pays, le Burkina Faso serait le pays le plus développé de l’Afrique.

Vive la Démocratie!

Arnold Zongo