Terrorisme : “Si les armes permettaient de gagner ce genre de guerre, les Américains n’auraient pas fui l’Afghanistan…” (A. K. Sango)

Dans le droit de réponse ci-dessous, Dr Abdoul Karim Sango apporte de l’eau au moulin du journaliste Lookmann Sawadogo, qui estime que l’union sacrée face au terrorisme est un impératif de survie.

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Mon cher ami Lookman! Je me permets de réagir à ton post de ce matin.
Tu as tout à fait raison de proposer que les Burkinabè s’unissent. Dans un précédent post, j’avais écrit que, soit nous nous unissions pour espérer nous sauver, soit nous continuions de nous diviser pour tous sombrer définitivement.
L’hydre terroriste ne nous laisse aucun autre moyen de nous en sortir que de nous attraper tous, comme dirait l’autre.

Mon expérience des 25 dernières années de la vie politique et sociale a fini par me convaincre que ce qui détruit plus ce pays ce sont la haine et l’orgueil.

Or, tous les livres saints enseignent que ces deux défauts détruisent toute société. Comme dirait Jésus à propos de la Samaritaine, “que celui qui n’a jamais péché lui jette la pierre”. Il y a des moments dans la vie des nations où s’unir devient un impératif catégorique. Voilà comment Neslon Mandela a sauvé la nouvelle nation sud-africaine! Je vous renvoie à ces livres autobiographiques.

Cette guerre injuste qui nous a été imposée depuis 2016, nous y mettrons toutes les ressources financières de ce pays que nous la gagnerons difficilement. Quand on l’aura même gagnée, il faudra payer plus cher pour reconstruire ce pays. Si les armes permettaient de gagner ce genre de guerre, les Américains n’auraient pas fui l’Afghanistan en plein midi. Osons regarder les choses en face et faisons autrement! Notre patrimoine culturel recèle de nombreuses ressources pour surmonter tous ces obstacles. Notre histoire est riche d’enseignements pour faire face a ce qui se passe.

Plus la guerre dure, plus la société se fissure, plus l’avenir de la nation et celle de la jeunesse sont compromis.

En pleine guerre entre le Nord et le Sud des États Unis, le président Abraham Lincoln finira par avouer qu’une maison divisée contre elle même, court à sa perte. Et notre pays est dans cette situation. Cette crise n’est pas insurmontable pour les gens de ce pays.

Ensemble, bons comme mauvais Burkinabè, acceptons de recoller les fissures de la maison commune! Et cela est encore possible!

Dr Abdoul Karim Sango

Dr Abdoul Karim Sango