Tchad : Mahamat Idriss Deby craint une nouvelle offensive rebelle

Au Tchad, le président du Conseil militaire de transition, le Général Mahamat Idriss Deby, a déclaré mardi craindre une nouvelle offensive militaire contre le pays.

Le président du Conseil militaire s’exprimait lors de la cérémonie de présentation des vœux de l’Aid Al Adha aux membres du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad.

Il a fait part, à l’occasion, de son inquiétude quant à la stabilité et la sécurité au Tchad.

« Les rebelles n’ont pas encore désarmé et peuvent attaquer à tout moment », a-t-il déclaré.

« Ils s’activent au quotidien pour déstabiliser nos institutions et retarder notre marche vers le progrès et l’émergence » a rappelé le président tchadien.

« A cet égard, nous devons davantage nous unir autour de notre plus précieux patrimoine commun qui est le Tchad. C’est tous ensemble que nous devons montrer aux ennemis de la patrie que nous sommes jaloux de l’indépendance et de la souveraineté de notre pays », a plaidé le Général Mahamat.

Evoquant la question de la cohabitation pacifique entre les différentes confessions religieuses, le Chef de l’Etat Mahamat Deby, a souligné que le Tchad est un bon exemple et ce, grâce aux leaders religieux.

Il les a encouragé à « redoubler d’efforts dans cette noble entreprise en cette phase cruciale de l’histoire du pays où des ennemis dans l’ombre, ne désarment pas, cherchant voies et moyens pour le déstabiliser ».

En pleine élection présidentielle tchadienne en avril dernier, le groupe rebelle le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) avait lancé une offensive aussi massive que soudaine et avait provoqué la mort du président Idriss Déby sur le champ de bataille, après trente années passées au pouvoir.

Né en 2016 d’une scission avec l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), une coalition de groupes rebelle fondée par l’ancien ministre de la Défense tchadien, le général Mahamat Nouri, le FACT avait promis de faire tomber Ndjamena.

Sur des communiqués, les rebelles avaient en effet rejeté catégoriquement le conseil militaire de transition mené par le fils d’Idriss Déby, Mahamat Déby, qui a consolidé sa position avec la publication d’une nouvelle charte censée remplacer la Constitution du pays et lui conférant les fonctions de président et de commandant des armées.

Agence Anadolu