Tchad : levée du couvre-feu à compter de ce dimanche

Le Conseil militaire de transition (CMT) a annoncé dimanche dans un communiqué la levée du couvre-feu instauré au Tchad depuis le 20 avril 2021.

« Après évaluation des mesures initialement prises par le conseil militaire de transition (CMT) sur l’ensemble du territoire national et de la situation sécuritaire, le couvre-feu instauré le 20 avril 2021 est levé à partir de ce jours 02 mai 2021 », a indiqué un communiqué signé par le Général Azem Bermandoua Agouna, porte-aprole du CMT.

Après l’annonce du décès du président Idriss Deby Itno le 20 avril, un couvre-feu avait été instauré et les frontières terrestres et aériennes avaient été fermées par un décret de la junte militaire.

Le Conseil militaire de transition présidé par le général Mahamat Idriss Déby, 37 ans, jusqu’alors chef de la redoutable garde présidentielle, unité d’élite et garde prétorienne du régime, avait également dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale et avait juré que de nouvelles institutions verraient le jour après des élections «libres et démocratiques» dans un an et demi.

Le CMT «présidé par le général de corps d’armée Mahamat Idriss Déby, garantit l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, le respect des traités et accords internationaux et assure la transition pour une durée de 18 mois», avait précisé l’armée.

« Nous attendons également avec intérêt d’aider les parties prenantes tchadiennes à œuvrer en faveur d’une élection pacifique et inclusive menant à la nomination d’une nouvelle direction civile », avait déclaré le jeudi 27 avril, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, en réponse aux questions des journalistes.

Depuis le 20 avril, plusieurs manifestations ont eu lieu au Tchad pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel et la démission de la junte militaire. Ces manifestations ont été réprimées et au moins six civils ont perdu la vie selon le CMT.

« Le conseil militaire de transition du Tchad devrait respecter strictement les droits humains et l’État de droit, en veillant à ce que les civils soient protégés et en évitant toute intensification des exactions à l’encontre des civils », a déclaré le 20 avril dans un communiqué l’ONG Human Rights Watch.

Cette ONG qui milite en faveur du respect des droits de l’homme a aussi exigé « une transition rapide vers un gouvernement civil démocratique, en respectant le droit des Tchadiens d’élire leurs dirigeants lors d’élections libres et équitables ».

Agence Anadolu