La grève limitée de trois jours annoncée le 15 avril par le Syndicat des enseignants du Tchad (SET) a effectivement débuté lundi 17 et va se poursuivre jusqu’au 19 avril, a indiqué à Anadolu, M. Neuzilka Emmanuel, porte-parole des enseignants nouvellement intégrés et membres du Syndicat des enseignants du Tchad.
« C’est une grève nationale qui est observée à 100% non seulement dans la capitale Ndjamena, mais aussi dans les autres provinces du pays. Même les établissements privés ont fermé leurs portes », a souligné Neuzilka.
D’après ce syndicaliste, la grève se justifie par la non prise en compte par le gouvernement de trois points de revendication notamment des arriérés des salaires des enseignants intégrés en juin et en août 2022, le non paiement des arriérés de salaire des enseignants scientifiques et le non-paiement des frais de transport des enseignants du Logone Oriental.
« Ce sont au total 2.200 enseignants des collèges et lycées, intégrés en juin et août 2022 à la fonction publique, qui travaillent jusqu’à aujourd’hui sans avoir perçu le moindre salaire. Il est donc difficile pour eux de travailler dans ces conditions », a souligné Neuzilka.
En mars dernier, le Syndicat des enseignants du Tchad a observé deux semaines de grève pour mettre la pression sur le gouvernement tchadien.
Lors de l’assemblée générale du 15 avril, les membres du SET ont évalué les deux semaines de grève et ont constaté qu’aucune de leurs revendications, en particulier le paiement de leurs arriérés de salaire, n’a été prise en compte malgré les démarches entreprises.
« Après ces trois jours de grève, le SET va se réunir une fois de plus pour voir si le gouvernement a répondu favorablement à nos demandes. Dans le cas contraire, nous allons lancer un nouveau mouvement de grève qui risque d’avoir un impact négatif sur les examens de fin d’année », a indiqué Neuzilka.
Djasrabaye Ngaba Kite, membre du bureau national du SET a affirmé à Anadolu que le syndicat reste solidaire avec les enseignants intégrés en 2022.
« Pour un enseignement de qualité, les enseignants doivent être bien traités. L’éducation c’est un travail d’équipe. Lorsqu’un enseignant n’est pas en classe, ses élèves perturbent les autres. Tous les enseignants du Tchad ont alors décidé d’observer cette grève », a encore souligné Kite.
Agence Anadolu