Tchad : Le Fact rejette le conseil militaire de transition mené par le fils de Déby

Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), qui mènent depuis le 11 avril une offensive contre le régime tchadien, ont rejeté catégoriquement mardi, le conseil militaire de transition mis en place par l’armée pour une durée de 18 mois, après le décès du président Idriss Déby.


« Le Tchad n’est pas une monarchie. Il ne doit pas y avoir une dévolution de père en fils » car le Tchad ne doit pas être un pays où « l’on essaie d’imposer des conceptions fantaisistes », a affirmé dans un communiqué mardi soir le porte-parole du FACT, Kingabé Ogouzeïmi de Tapol.


Les rebelles promettent de marcher sur la capitale N’Djamena « avec assurance, mais surtout avec courage et détermination ».
« Les forces de la résistance nationale sont aux portes de N’Djamena » et « nous sommes là pour faire sonner les cloches non pas de la haine ni de la division, mais pour faire sonner les cloches de la paix et de la nouvelle espérance », a déclaré le FACT.

Il faut rappeler que le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad est un groupe politico-militaire tchadien composé pour la plupart de membres de l’ethnie gorane, à laquelle appartient l’ancien président tchadien Hissène Habré.

Créé en avril 2016 par Mahamat Mahdi Ali après scission de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), un autre groupe rebelle fondé par l’ancien ministre de la Défense d’Idriss Déby Itno, le général Mahamat Nouri, le FACT s’est installé dans le sud de la Libye et s’est militairement engagé aux côtés des forces de Misrata, à la fois contre l’Etat islamique et l’Armée nationale Libyenne (ANL) du général Khalifa Haftar.

Le Fact avait lancé sa première offensive depuis ses bases arrière en Libye le 11 avril 2021, jour de l’élection présidentielle au Tchad.


Samedi 17 avril, un nouvel accrochage a eu lieu dans l’après-midi entre les forces loyalistes tchadiennes et les éléments du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad.

L’armée tchadienne a précisé avoir tué plus de 300 rebelles qui menaient une incursion depuis huit jours dans le nord du pays, fait 150 prisonniers et perdu cinq militaires dans des combats.
Le président Deby blessé lors des combats, est finalement décédé le 20 avril des suites de ses blessures selon l’état-major de l’armée tchadienne.

Agence Anadolu

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