Tchad : 17 personnes tuées dans l’attaque d’un village frontalier de la Centrafrique

Dix-sept personnes ont été tuées lundi 8 mai, dans l’attaque d’un village par des hommes armés non identifiés dans le sud du Tchad, près de la frontière avec la Centrafrique, a fait savoir le parquet de Goré qui a ouvert une enquête à cet effet, a rapporté ce vendredi le magazine Jeune Afrique.

Le procureur de la République à Goré, Nerambaye Ndoubamian, cité par Jeune Afrique, a précisé que cette tuerie a été perpétrée le 8 mai à 05h00 du matin lorsque des « individus armés non identifiés » ont attaqué et saccagé le village de Don, situé dans la province du Logone-Oriental, frontalière de la Centrafrique (à environ 500 kilomètres au sud de N’Djamena).

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Ndoubamian ajoute que les assaillants, munis « d’armes à feu » et « d’armes blanches », sont arrivés sur les lieux à bord de « motocyclettes » et de « chevaux ». Ils « ont assassiné plus d’une dizaine de villageois, incendié des cases, enlevé des bœufs d’attelage, et laissé sur leur passage plusieurs blessés ».

Le parquet souligne que les blessés ont été évacués vers l’hôpital de Goré. Au total, 17 personnes ont été tuées lors de cette attaque armée, dont un nourrisson.

D’autres blessés ont été transférés vers des centres hospitaliers. Le parquet a indiqué avoir ouvert une enquête des chefs d’assassinat, d’association de malfaiteurs, d’incendie volontaire, et de vol aggravé, rapporte Jeune Afrique. Il a également diffusé un appel à témoin pour identifier les auteurs de cet assaut.

Les habitants du village sont principalement issus du groupe ethnique Kabba, établi au Tchad et en Centrafrique. Les membres de ce groupe sont pour la plupart de confession chrétienne et vivent de l’agriculture.

Par voie de communiqué, le chef de ce groupe à N’Djamena a condamné lundi des « actes lâches, barbares et ignobles » perpétrés « sous le regard impuissant et complice des autorités administratives et militaires », selon la même source.

Les affrontements meurtriers, entre éleveurs musulmans et cultivateurs, majoritairement chrétiens ou animistes, sont très fréquents dans cette région et dans d’autres zones fertiles du Tchad, du Cameroun et de la Centrafrique.

Agence Anadolu