Dans le cadre de la 4e conférence internationale sur le financement du développement qui bat son plein à Séville en Espagne, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, a coanimé une table ronde ce mercredi.
Cette table ronde a porté sur le thème « Soutenir le système commercial multilatéral et exploiter le potentiel de la science, de la technologie et de l’innovation ».
Dans son propos, le panéliste burkinabè a nottamment déploré la situation des producteurs de matières premières, qui bénéficient très peu du fruit de leur travail, une situation qui est la conséquence d’un système commercial multilatéral non juste et non équitable.
Il a par conséquent, invité la communauté internationale à repenser les stratégies et les pratiques en matière de commerce, en réformant les schémas imposés et renforcer l’autonomie économique, la transformation locale et la justice sociale.
« Pour nous, il est essentiel de nous appuyer sur un système multilatéral efficace qui puisse préserver le droit des producteurs», a-t-il relevé, avant de souligner que le commerce est un outil de communication, de résilience, d’inclusion et de transformation structurelle profonde, et qu’à ce titre il reste un levier puissant de développement de nos pays.
Abordant la question de la technologie, le panéliste a expliqué le rôle important qu’elle joue, en étant une opportunité pour les producteurs, notamment ceux des zones éloignées, d’avoir accès à des informations utiles telles que le système tarifaire et les conditions météorologiques, sans oublier qu’avec la technologie ils ont la possibilité d’accéder au marché international, pour vendre et acheter et ainsi être plus compétitifs.
Par ailleurs, le ministre TRAORE s’est réjoui de l’adoption du « Compromis de Séville » et de son adhésion par les différentes parties.
Pour lui, la rencontre de Séville est un départ renouvelé, une opportunité de repenser les modèles de coopération et de prendre conscience des limites des outils utilisés jusque-là.
<< Il est temps si nous tenons véritablement à respecter l’esprit des objectifs de développement durable, de tenir compte du discours du terrain et de construire des réponses en conséquence>>, a t-il indiqué.
Il a terminé son intervention lors de la table ronde, en insistant sur la nécessité de réhabiliter les producteurs dans leurs droits.
<< A la fin de cette rencontre, nous sortirons de cette salle bien habillés, chacun va se servir du café ou du thé, manger quelque chose à base du blé ou de la gomme arabique; ce des paysans qui sont à la base de chaque produit que nous consommons, et il est important qu’à chaque fois que nous consommons ces produits, nous puissions penser à ces gens, en fixant les prix justes et leur permettre de travailler à léguer un héritage aux générations futures>>, a t-il conclu sous les ovations de l’assistance.
DCRP/MAECR-BE
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