Soudan : “Nous ne voulons pas que le Conseil de sécurité de l’ONU s’implique dans le conflit”

Le représentant permanent du Soudan auprès des Nations Unies (ONU), Al-Harith Idriss Al-Harith Mohamed, a déclaré ne pas souhaiter que le Conseil de sécurité de l’ONU soit impliqué dans les conflits au Soudan.

Al-Harith Mohamed, qui s’est exprimé, samedi, au siège des Nations Unies à New York, a tout d’abord noté que le gouvernement et l’armée soudanais sont dans une position défensive et non offensive.

Il a indiqué que les Forces de soutien rapide (FSR) ont perdu leur autorité parmi les différents groupe et a souligné que le pillage a été effectué par ces groupes.

Interrogé sur le rôle du Conseil de sécurité de l’ONU, Al-Harith Mohamed a répondu comme suit : “Pour être honnête, nous ne voulons pas que le Conseil de sécurité de l’ONU soit impliqué dans le conflit au Soudan”.

“Nous pensons que, pour faire taire les armes, l’Union africaine trouvera des solutions africaines aux problèmes africains”, a-t-il ajouté.

Al-Harith Mohamed a expliqué qu’une plus grande implication nuirait aux initiatives de bonne volonté du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

“L’implication du Conseil de sécurité de l’ONU peut également avoir un impact négatif sur les initiatives de l’Union africaine”, a-t-il poursuivi.

Depuis le 15 avril courant, le Soudan est le théâtre de combats entre l’armée régulière et les paramilitaires à Khartoum et dans d’autres villes et régions du pays. Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.

En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé d’autres missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de « rebelles » par l’armée suite au déclenchement des hostilités.

Agence Anadolu