Soudan : la France a rapatrié 388 personnes

La France a procédé, entre dimanche et lundi, au rapatriement, via Djibouti, de 388 personnes du Soudan, a annoncé le Quai d’Orsay dans un communiqué de presse.

À travers 3 rotations, ces rapatriements décidés en urgence face à la situation sécuritaire dans le pays, ont concerné des Français mais également des ressortissants de nombreux pays étrangers.

Sans en préciser la proportion, la diplomatie française assure avoir évacué des citoyens américains, allemands, japonais, marocains, nigérien, ou encore sud-africains.

« Afin de coordonner cette opération, l’ambassade de France au Soudan et le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, qui a mis en place une cellule de crise depuis le 15 avril, ont été en contact permanent avec nos ressortissants sur place et tous nos partenaires », est-il expliqué dans le communiqué consulté par Anadolu.

La France assure, par ailleurs, que le ministère des Affaires étrangères et le ministère des Armées « poursuivent leurs efforts pour assurer la mise en sécurité » des Français.

S’agissant de la situation sur place, Paris « réitère son appel à toutes les parties à un arrêt des combats et au retour au dialogue politique » et « reste en lien permanent et étroit avec ses partenaires européens » promettant « de nouvelles évacuations dès que possible ».

Dimanche déjà, l’Elysée indiquait auprès de BFMTV que le président Emmanuel Macron était « totalement mobilisé » pour la sécurité des ressortissants Français qui se trouvent encore au Soudan.

La présidence faisait savoir que Macron « échange depuis plusieurs jours avec ses homologues de la région » concernant la situation inquiétante dans le pays.

À noter que depuis le 15 avril, plusieurs villes soudanaises, dont la capitale Khartoum, sont le théâtre de combats armés entre l’armée régulière soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide.

Deux camps rivaux, les militaires au pouvoir dirigés par Abdel Fattah Al-Burhan et les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo, s’accusent mutuellement d’être responsables des violences.

Agence Anadolu