Situation nationale : pour Zéphirin Diabré, les acteurs politiques doivent changer de comportement…

Dans la soirée de ce jeudi 19 mai, Zéphirin Diabré, à la tête d’une délégation de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), a rendu une visite de courtoisie et de travail à l’Alliance Panafricaine pour la Refondation/Tilgré (APR/Tilgré), présidé par Zakaria Soulga. C’était au centre-ville de Ouagadougou.

Les deux présidents, Zéphirin Diabré et Zakaria Soulga, réunis autour d’une même table, ont échangé sur la situation nationale caractérisée par les attaques terroristes, mais aussi sur la refondation de la classe politique burkinabè. « Nous sommes déjà dans une période spéciale depuis janvier, avec la survenance du coup d’Etat militaire, et aussi, le défi sécuritaire avec des populations meurtries. Etant des acteurs politiques, nous devons forcément contribuer et apporter notre concours pour que la transition puisse arriver à bon terme, afin que notre pays retrouve l’Etat de droit qui est la norme », a déclaré Zéphirin Diabré.

Zéphirin Diabré

Sur la question de la refondation de la classe politique, le président de l’UPC a laissé entendre que certains Burkinabè voient les agissements de la classe politique en déphasage avec les aspirations du peuple. Pour lui, il faut retrouver une formule et changer de comportement pour être en harmonie avec les attentes du peuple. « Des bases solides doivent être trouvées, pour que ces réflexions jumelées à l’action puissent, dans un cadre dont il va falloir convenir avec les autres partis, commencer très vite. Nous espérons produire des résultats pertinents et importants pour la nation », a-t-il souhaité.

Zakaria Soulga a abondé dans le même sens, en ajoutant que les partis politiques devraient faire leur introspection, mais que « tout le monde doit le faire aussi, car les politiques sont à l’image de la société ».

Par ailleurs, le président de l’APR/Tilgré s’est dit heureux de la visite de l’UPC. « Nous remercions le président Diabré d’avoir eu cette initiative de prendre son bâton de pèlerin pour amener tous les acteurs à pouvoir parler le même langage, à aller dans le sens d’aider ce peuple à sortir de la crise sécuritaire et à repartir pour une gouvernance vertueuse, pour aider le pays à sortir de l’ornière », a-t-il conclu.

Djamila Kambou