Education nationale : le SYNAFEB crache ses vérités à d’autres syndicats

Le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SYNAFEB) a animé une conférence de presse ce 06 juillet 2021 à Ouagadougou. La crise du système éducatif, les crises sécuritaire et foncière, la promotion immobilière et le verdict du procès sur la Loi 081 étaient au menu des échanges entre la presse et le syndicat qui dit avoir pour crédo, la défense des intérêts de la société. La conférence avait comme principal animateur, le Secrétaire Général du SYNAFEB, Koudougou Robert KABORE.

A l’entame de la conférence de presse, Koudougou Robert KABORE dénonce une «embellie syndicale de façade» qui fait croire qu’il n’y a pas de crises ou qu’il y a une satisfaction totale des plateformes revendicatives. Bien au contraire, il estime que les revendications sont restées en l’état, et que rien n’a bougé. «Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales est le seul ministère où la propagande syndicale farfelu et l’incapacité des responsables des structures syndicales de s’accorder et de s’accepter sur un minimum qu’est la défense des carrières, sont les véritables causes de regrets après toute lutte menée », affirme le SYNAFEB dans la déclaration liminaire.

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Koudougou Robert KABORÉ


Dans son élan de lutte, le SYNAFEB a notamment exercé un recours contre l’État dans le cadre du reversement de la carrière des enseignants dans la Loi 081. Les membres du syndicat qui se sont vus lésés, ne sont pas satisfaits du verdict. Ils feront donc appel.


Sur la question des réformes engagées par le ministère de l’Education, les animateurs de la conférence de presse apportent leur soutien aux élèves et étudiants, et dénoncent certains parents d’élèves qui seraient manipulés.


Dans un autre registre, le SYNAFEB s’interroge sur l’acharnement contre les promoteurs immobiliers qui sont, selon ses termes, des commerçants que l’Etat veut livrer à la vindicte populaire. «Les promoteurs immobiliers n’ont jamais brandi des armes pour extorquer des terres, et cette activité n’a pas commencé en 2021. Par contre, (…) des individus utilisent la violence comme arme pour extorquer les terres de pauvres paysans afin de les revendre à certains promoteurs immobiliers ou à des particuliers sous le regard complice et assassin de l’Administration dans son entièreté», déclaré ainsi Koudougou Robert KABORÉ. Le syndicat propose qu’on laisse ceux qui ont honnêtement acquis leurs terrains exercer leurs activités, quitte à interdire certaines pratiques pour l’avenir.


Le dernier sujet abordé, et non le moindre, est la sécurité. Pour le SYNAFEB, «le bilan des attaques terroristes est catastrophique», même si le président du Parlement tente de justifier l’inefficacité des opérations sur le terrain par le manque d’équipements qui serait liée à la mise en œuvre de la Loi de programmation militaire 2018-2021.

Pour Koudougou Robert KABORÉ, ce qui intéresse la population, ce ne sont pas les justificatifs, mais la solution envisagée par le Parlement et l’Exécutif pour juguler la crise. «Nous voulons, par-là, demander un véritable exercice de redevabilité, et non du mouta-mouta », lance-t-il.