Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, représentant le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, a présidé l’atelier de lancement du Projet Boulis, intitulé « Renforcement de la résilience des ménages vulnérables face aux effets néfastes du changement climatique par les boulis multi-usages, dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel », ce mardi 4 avril 2023, à Ouagadougou.
Au Burkina Faso, près de 80% de la population exercent dans le secteur agricole avec des conditions de vie tributaires aux aléas climatiques et aux facteurs environnementaux. Les crises récurrentes auxquelles le secteur fait face constituent de réelles entraves à l’atteinte d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable. C’est dans le sens de relever ces défis que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avec l’accord du Gouvernement du Burkina Faso a sollicité et obtenu auprès du Royaume de Belgique, le financement du projet Boulis.
D’un coût global de 5 millions d’euros, soit près de 3 milliards 300 millions de Francs CFA, la mise en œuvre de ce Projet va s’étendre sur 4 ans et contribuera à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des populations des régions du Nord, du Centre Nord et du Sahel face aux effets néfastes du changement climatique ainsi que la conservation de la biodiversité et des écosystèmes dans lesdites régions.
Selon le Représentant de la FAO au Burkina Faso, Dauda SAU, le projet prévoit, entre autres, l’aménagement de 15 boulis de 30 mille mètre cube et de 15 bassins piscicole de 60 mètre cube, dans les trois régions. Le projet va aussi réhabiliter 5 boulis dégradés. 3000 personnes recevront des formations sur le système de production agro-sylvo-pastoral et halieutiques durables, résilients au changement climatique, sur la transition écologique et sur de nouveaux modèles d’exploitation agricoles innovants, résilients et performants.
Dauda SAU a indiqué que « l’installation des boulis va également servir à développer des systèmes de production plus durables, alternant des cultures vivrières et arboricoles avec des cultures maraichères associées à l’activité d’élevage et de pisciculture grâce à la disponibilité et à la maitrise d’eau ». Il a ajouté que ces activités seront réalisées avec la participation active des populations selon l’approche des clubs Dimitra de la FAO.
L’ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina Faso, Jean-Jacques QUAIRIAT, a réaffirmé la solidarité et le soutien de son pays au Burkina Faso dans les efforts multiformes déployés dans la gestion de la crise sécuritaire, socio-économique et humanitaire, exacerbée par effets néfastes des changements climatiques. « A travers ce projet, mon pays veut s’associer aux efforts du Gouvernement du Burkina Faso pour répondre aux nombreux besoins des populations durement affectés par les effets du changement climatique exacerbés par la crise sécuritaire et humanitaire », a-t-il relevé.
Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou DICKO, a salué les coopérations fructueuses qui existent entre le Burkina Faso et le Royaume de Belgique ainsi que la FAO. « Nous allons contribuer significativement à la bonne exécution de ce projet pour résoudre de façon efficace le problème d’insécurité alimentaire et nutritionnelle que traverse notre pays » a-t-il laissé entendre.
DCRP/MARAH